" A Bayonne il n'y a pas que le jambon et l'aviron bayonnais en rugby mais il y a aussi un groupe qui vous donne envie de casser les dents de votre voisin, il porte le doux nom de « Fistule ». "
Salut à vous les metalheads.
A Bayonne il n'y a pas que le jambon et l'aviron bayonnais en rugby mais il y a aussi un groupe qui vous donne envie de casser les dents de votre voisin, il porte le doux nom de « Fistule ».
Je trouve que c'est plutôt classe pour une première chronique, non ?
« Fistule » opère depuis 2016 et sort son 1er EP en 2017 « Bourrin Death Core Shit » puis un second en 2018 « Putride ».
Jusqu'à là le groupe il n'était que 4 et c'est en 2019 qu'un second guitariste vient grossir les rangs.
En mars 2021 leur 3e EP « Charogne » voit le jour et c'est de celui-ci que je vais vous parler.
« Charogne » nous montre un nouveau visage de Fistule ne serait-ce que par l'artwork bien plus travaillé et plutôt joli, ainsi que par la prod bien moins sourde, plus équilibrée et plus agressive ce qui nous permet de beaucoup plus apprécier l'efficacité des différents morceaux.
Tout démarre par le titre éponyme « Charogne ». Le groupe nous montre tout de suite de quel bois il se chauffe et autant dire que ce n'est pas du bois de cagette. Une montée de guitare et du chant nous font sentir que l'on ne va pas être dans « la petite maison dans la prairie ».
Le chant lance les hostilités pour nous amener dans leur style HxC moderne très classique mais pas pour autant moins efficace qui nous accompagnera durant la totalité de l'EP.
A noter que le chant est en français ce qui n'est pas un exercice forcement simple, de plus sur ce titre quelques doublures ne sont pas sans nous rappeler un petit côté « Despiced Icon ».
Aprés un Beatdown d'environ 30 secondes le morceau laisse place au titre suivant qui porte le nom de « Pelure d'oignon ».
Pas le temps de souffler un coté thrashy nous fait vite comprendre que la fête n'est pas terminée. Il laisse vite sa place au retour HxC de « Fistule » avec son lot de groove, de baffe dans la tête et d'envie de karaté.
Le 3e titre « Anus » nous confirme encore l'esprit de l'EP et du groupe si vous ne l'aviez toujours pas compris. Il ne sont pas là pour la douceur et le chanteur nous le dit dès le départ : « Je vais te chier sur ta gueule !». Cela dit quoi de plus normal pour un anus !!
Place au titre « Xingar » signifiant «cochon» en basque (non je ne parle pas basque c'est le bassiste Cyril qui me l'a appris). Déjà apparu dans leur second opus «Putride », il prend plus de force et puissance avec « re-work » comme ils le notent eux même.
Une nouvelle intro me rappelant légèrement « Pig Destroyer »s'est d'ailleurs rajoutée. Plusieurs petits cris à 1min15 ainsi qu'une mélodie de la guitare à 1min50 ajoute un côté sombre et malsain à l 'ambiance ce qui rajoute une touche non utilisée par le groupe auparavant sur cet opus, ce qui fait de lui peut être mon titre favori.
S'en suit « Sans peur » qui démarre avec un changement de style qui est très death (pour mon plus grand plaisir) avant de laisser place à la recette « Fistule » avec leur HxC et leur Beatdown finement dosé pour que l'on ne remarque que ça. Clip de « Sans peur » :
Enfin quoi de mieux qu'un titre comme « Zgeg de singe » pour venir clôturer cet EP. 30 sec, rien de plus pour mettre le coup de grâce dans un style grindcore histoire de dire : « on se reverra »
Clairement on ne peut pas dire que « Fistule » officie dans l'originalité avec « Charogne » mais ce n'est pas vraiment le but et à vrai dire on s'en cogne comme de mon dernier caleçon.
Avec cet EP le groupe vous donne envie de les découvrir en live pour voir quelle boucherie nous attend dans la fosse.