Fraicheur d'Antan : Electric Poison - Live Wire

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Verveneyel

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1 août 2023

" Le Brésil fait partie de ces grandes nations du Metal. Non pas qu'un pays valle plus qu'un autre en termes de création, d'autant que le Metal s'est immiscé dans tous les méandres géographiques connus de l'homme, ou presque. Reste cependant que certains pays ont à  un moment ou un autre eu une influence majeure sur le reste de la scène, ont donné naissance à  des sous-genres, en ont fortement inspiré d'autres, et le Brésil en fait partie... "
Le Brésil fait partie de ces grandes nations du Metal. Non pas qu'un pays valle plus qu'un autre en termes de création, d'autant que le Metal s'est immiscé dans tous les méandres géographiques connus de l'homme, ou presque. Reste cependant que certains pays ont à  un moment ou un autre eu une influence majeure sur le reste de la scène, ont donné naissance à  des sous-genres, en ont fortement inspiré d'autres, et le Brésil en fait partie. Mais aujourd'hui on ne parlera pas de l'impact planétaire de Sarcofago, du tremblement de terre que constitue Sepultura, ou du fait qu'Andre Matos nous manque. Non. Aujourd'hui on s'attaque à  un groupe de bon vieux Heavy Metal, avec des touches de Speed Metal, encore confidentiel mais qui pourrait bien gravir les échelons si tant est qu'on y prête un oreille attentive. Et ne vous fiez pas à  leur patronyme : on n'a pas affaire aujourd'hui aux coiffures tout en volume d'Electric Boys et Poison, que nenni. Aujourd'hui on sort le cuir, les lunettes noirs, et on va casser du zombie !
Fort de cinq années d'expérience, perturbées par quelques changements de line-up, il n'en fallait pas moins pour que les cinq compères d'Electric Poison sautent le pas, et disent adieu aux singles et EPs pour se lancer dans l'aventure du premier album, sorti en fin d'année 2019 chez Classic Metal Records, et annoncé peu avant par un EP trois titres, lesquels se retrouvent tous sur la galette.
Les choses ont été bien faites pour ce premier album Live Wire, car la production générale a déjà  le professionnalisme qu'il faut pour que tout sonne très bien, avec en même temps ce léger souffle gras qui donne l'impression d'être de retour dans les années 80, ce qui ne manquera pas de flatter les plus nostalgiques d'entre vous.
Description de l'image
Musicalement, des qualités évidentes sont également à  souligner, avec une composition somme toute assez classique mais très efficace, avec des guitares harmonieuses et finement complémentaires comme certains moments qu'on aime chez Iron Maiden. Les solos sont efficaces, techniques en suffisance et mélodiques à  souhait, avec parfois des variations subtiles et inattendues. On a aussi beaucoup de ces riffs incisifs presque militaires qui rappellent "Metal God" de Judas Priest. Du reste, la basse est bien présente, rondelette et bondissante, tandis que la batterie participe beaucoup à  l'efficacité de l'ensemble. Sans être follement innovante elle sonne très bien, et se trouve globalement toujours là  où il faut être. Au niveau du chant, c'est également solide et très pro comme les légendes d'antan, en l'occurrence avec une tessiture plutôt medium qui rappelle tantôt un Ronnie James Dio, tantôt un David Readman (sans les aigus), avec parfois une petite touche de Jorn Lande; le tout, régulièrement appuyé par des backings vocals légèrement punks qui donnent ce côté Speed Metal. Electric Poison est une machine de guerre fédératrice, et je vous mets au défi de ne pas chanter comme des fous par dessus des titres aussi taillés pour les stades que "Deset Nights".
On a donc droit à  34 minutes de bon son qu'on ne voit pas passer et qui donne envie de rappuyer sur "play" quand le silence s'impose. C'est un premier album qui sent déjà  bon la maturité, les bonnes influences et le goût du travail bien fait.
Pour finir, on ajoutera à  cette série d'éloge le fait que "l'emballage" ne dessert par le contenu, puisque la cover de l'album (vous savez que j'y fais TOUJOURS attention), est très cool, avec un petit côté Evil Dead III: L'Armée des Ténèbres, qui ne peut que trouver grâce à  mes yeux. Ce métalleux possédé, au bronzage impeccable, qui balade sa tronçonneuse dans ce cimetière un peu kitsch me plaît. Plus encore, la rupture assez nette entre le fond, plutôt bleu, froid, et tout le reste (j'entends nom du groupe, titre de l'album, personnage central) plutôt rouge rend le visuel assez saisissant. Hé ouais, encore une fois, c'est bien fait!