Fraicheur et Puissance : The Hallowed Catharsis - Killowner

Amérique

Canada

Deathmetal

Metal

Progmetal

Verveneyel

-

1 août 2023

" Vous le savez surement, le Canada a le chic pour pousser les choses à  un autre niveau, notamment en amenant les genres de Metal vers des contrées plus expérimentales ou virtuoses... "
Vous le savez surement, le Canada a le chic pour pousser les choses à  un autre niveau, notamment en amenant les genres de Metal vers des contrées plus expérimentales ou virtuoses. Réfléchissez deux minutes. Rush, Annihilator, Voivod, Gorguts, Devin Townsend, Beyond Creation, Allegaeon, Despised Icon, First Fragment, sans parler de la scène Black Metal Québecoise qui a le chic pour avoir des albums gonflés de majesté. Aujourd'hui on va chercher cette fraicheur découpée au scalpel du côté du Death Metal, et pour cause, 2020 a vu naître, dans la tourmente, un nouvel EP de The Hallowed Catharsis, son quatrième en date !
Description de l'image
C'est d'ailleurs à  travers cet EP que le groupe fait peau neuve, puisqu'on retrouve dans l'écurie du groupe une nouvelle guitariste et un nouveau bassiste.
Description de l'image
Qualifier The Hallowed Catharsis de Death Metal Technique serait erroné : le groupe garde une grosse dose de Death Metal old school, sombre, punk et groovy, avec assez peu de leads vraiment techniques ; en dépit de la vitesse d'exécution. Malgré tout, le groupe en illustre quelques motifs, notamment au niveau de la distribution des fréquences dans l'écriture et le mix, de l'usage d'accords dissonants dans les aigus, et de quelques références explicitement Jazz, comme dans le morceau "Abduction Sequence". L'EP respire la modernité et l'audace, s'est abreuvé de toutes les bonnes influences, pour un rendu très efficace. La batterie blaste sans modération. Les riffs sont finement hachés, mélodiques, souvent ponctués de brossages d'harmoniques façon Gojira. On retrouve dans le choix des intervalles cette espèce d'ambiance de vieux films de science-fiction, d'invasion extraterrestre : menaçante, dissonante et diminuée. Le chanteur a un panel vocal large lui aussi bien nourri de modernité, avec parfois des gueulantes bien punks, mais surtout des éructations abyssales. On passe vraiment un bon moment, mention spéciale à  "Swap Meat", un morceau furieux exécuté dans l'urgence. J'ai également un gros faible pour "Strays" et son riff de basse ambiant, augural ; suivi de gros pâtés de guitare façon Slam Death.
Suite à  la sortie de l'EP, un clip pour un morceau bien sympathique est sorti sur la toile : "Breeding Pits", que bien-sûr je vous recommande.
En bref, c'est un bel EP que Killowner, et je le dis souvent, mais c'est un peu court, on en reprendrait bien pour un quart d'heure de plus. À ce titre, je croise les doigts pour que le groupe se décide à  se lancer dans l'aventure de l'album, et j'espère les croiser sur des affiches de festivals dès que la situation sanitaire le permettra !