Ghost. Voici un groupe que l'on n'a pas besoin de présenter.
Le Cardinal Copia revient en cette année 2022 avec le cinquième opus du groupe et la promotion au rang de Papa Emeritus quatrième du nom.
Sa promotion n'est pas déméritée, en tant que fan de la première heure, je suis très heureuse de cette nouvelle hostie et des chants blasphématoires qui y sont gravés.
Impera frappe fort avec leur intro Imperium qui ici prend le contrôle, ils ne sont pas venus pour faire une messe et repartir. Cette intro marque le début d'une nouvelle ère.
Plus sûr que jamais dans leur riff et leur puissance.
Le groupe remanié en 2018 autour du leader est ici totalement à ses aises et ne laissera personne les bouger du trône qu'ils se sont bâtis dans l'univers métal.
On est en écoute de titres mélodieux et puissants. Un rythme tenu est apaisant. Des refrains entraînants.
Je me sens face à cet album comme lors de ma première écoute de leur tout premier titre.
Si j'avais pu être déçu du quatrième album, ici je me réconcilie et tombe en amour. À chaque nouveau titre, je me dis que c'est le meilleur de l'album, il met difficile d'en favoriser un.
Je vais donc essayer d'écrire quelques mots pour chaque titre.
Kaisarion est très rythmé, plus proche du hard que du heavy est pourtant on ressent la patte de Ghost qui transpire à travers les paroles et la voix de Papa Emeritus IV.
Spillways un titre heavy et dansant avec des paroles faciles à reprendre. Un titre qui sera intéressant en live.
Call me little sunshine est le single sorti en promo, ai-je vraiment besoin de t'en parler, si tu es fan de Ghost il doit déjà être sur ta playlist. Très rythmé et proche de ce à quoi le groupe nous a habitué, toute en ayant cette maturité.
Hunters moon démontre à nouveau la puissance et la maturité du groupe dans leur style, ils l'ont trouvé et ils savent faire que ce soient gagnant et enivrant.
Watcher in the sky, un titre heavy poussé au plus proche de la frontière avec le hard rock, des percussions très présentes avec une guitare saturée.
Dominion est un interlude à l'orgue qui permet une pause entre les titres heavy et hard rock de l'album.
Twenties est peut-être le titre le plus hard rock, avec une rythmique cadencée et des riffs plus violents.
Darkness at the heart of my love quant à lui fera entrer l'auditeur et le spectateur en communion avec le groupe. J'ai hâte de voir ce qu'il pourrait donner en live (chÅ“urs de none ou d'enfant de chÅ“ur).
Sur Griftwood, un solo de guitare enflammé vient confirmer leur appartenance au heavy metal.
Bite of passage peut être considéré comme l'intro du dernier titre. 30 secondes de piano avec peu de percussion, les accords étant repris tout de suite dans le titre suivant.
Respite on the spitalfields, commence par une bonne accroche percu-guitare pour se calmer lors des couplets, sonnant proche de l'indus dans le refrain et revenant vers l'heavy via un solo guitare. Ce mélange peu conventionnel est agréable à l'oreille.
à‰tant assez fan du milieu heavy je considère que cet album est leur meilleur, le plus abouti et le plus proche du style. Que ce soit par les riffs guitare ou les percussions, j'ai l'impression d'entendre l'énergie et la passion des premiers groupe de heavy qui ont parcouru le monde métal.
Oui, peut-être un peu de nostalgie à les entendre en se disant qu'il était temps d'avoir ce mélange, cette grâce, cette puissance dans un groupe plus récent.
Et puis les papys du heavy peuvent prendre exemple afin de renouveau dans leur album, ou à défaut, enfin prendre leur retraite en toute sérénité.
Pour finir, Impera transmet une maturité et un sentiment, celui que les membres ne sont pas des imposteurs et ils le savent. Ils sont sûrs d'eux et on atteint une qualité de musique digne de leur prédécesseur