GREYBORN - Scars

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Aujourd’hui le coup de projecteur est mis sur GREYBORN, un trio qui nous vient de Limoges dont l’une des particularités est qu’il comprend un chanteur-batteur, Théo Jude. Ce dernier est accompagné par la guitare de Maxime Conan et la basse de Guillaume Barrou. Ils évoluent dans un registre stoner-doom-heavy rock et viennent de sortir leur second EP composé de 5 titres pour une durée qui avoisine les 25 minutes. Doit-on voir une continuité entre ce « Scars » qui fait suite à « Leeches » paru en mars 2022 ? Peut-être car les sangsues peuvent potentiellement laisser des marques et donc des cicatrices ^^. En tout cas ce qui est sûr c'est que je l'ai trouvé plus dark, plus fat et par conséquent plus varié (« CORROSIVE FAITH » sur « Leeches » montrait quand même un peu la voie et les prémices de « Scars »).

Clip de « SCARS » : 

« SCARS » ouvre le bal dans une ambiance stoner-heavy rock qui m’a pas mal rappelé l’album « Once More ‘Round The Sun » de MASTODON en raison de cet aspect lourd mais mélodique (et pas seulement parce que Brann Dailor tient lui aussi le micro à plusieurs reprises derrière ses drums). Ce titre donne son nom au disque et on remarque que la pochette illustre parfaitement des « cicatrices » (elle est l’œuvre de Frédéric Chhim). « RAVENOUS » est plus sombre, plus lent (presque hypnotique) et plus lourd en s’abattant sur l’auditrice/l’auditeur comme une chape de plomb (leur côté doom cité plus haut). Mais l’univers de GREYBORN est aussi fait de nuances et il reste quand même quelques passages plus mélodiques (la vie est faite de contrastes…d’ailleurs les cicatrices guérissent et disparaissent souvent avec le temps).

Clip de « RAVENOUS » : 

« A THOUSAND DREAMS AWAY » a un feeling plus rock n’roll, un peu à la QUEENS OF THE STONE AGE de la belle époque (quand ils avaient encore le feu sacré, la rage, le peps). Je suis convaincu que cette pépite fera un malheur en live, et sans la moindre surprise c’est l’extrait que j’ai préféré. Place à un court interlude instrumental « TETANY » qui se démarque totalement du reste de l’opus (son clair, non saturé est assez minimaliste). Est-ce que son nom pourrait s’expliquer par le fait que cet état de tétanie est généralement de courte durée, à l’image de cette composition plus succincte que les 4 autres présentes sur cet EP ? La question est posée, en tout cas c’est l’interprétation que j’en fais. L’écoute s’achève sur « THE GRAND DESIGN » dans une atmosphère bien fat qui nous montre toutes les facettes et tout le savoir-faire du combo.

Avant quand j’associais les mots « musique » et « scars », je pensais instinctivement au tube de Papa Roach ; désormais je penserai également à cet excellent second EP des GREYBORN qui m’a pris aux tripes.  Hâte d’entendre la suite et de les voir sur les planches.

Bonne écoute.