Alors que l'on n'arrête pas de se souhaiter une "meilleure année" en ce mois de janvier, il semble plus que nécessaire d'avoir un peu d'héroïsme dans notre vie ; une touche de musique épique pour se donner du courage. Dès lors, il se pourrait bien que le remède à l'abattement vienne... de Viral !
Viral qui a choisi son moment pour sortir de l'ombre, car si une première démo avait vu le jour en 2016, c'est bien en cette jeune année 2021 qu'est sorti des entrailles de Linkà¶ping un premier album éponyme, très complet, et porteur de grandes espérances pour le jeune groupe.
Je le répète à qui veut bien l'entendre, j'ai été déçu par le live d'Iron Maiden, qui sonne moins bien que certains bootlegs de la même tournée. Disons que Viral est une consolation à la hauteur. Je me permets cette comparaison précisément parce que l'influence majeure d'Iron Maiden sur le combo suédois se fait largement ressentir. Cependant, le groupe tire son épingle du jeu sans problème et aura su tirer les meilleurs enseignements de leurs maîtres, au point que la vierge de fer elle-même ferait bien d'en prendre de la graine.
C'est notamment avec la voix d'Albin Forsell qu'on est poussés à rester. Il fait dire que le sieur a un sacré coffre, à la fois assez éraillé dans les graves et medium, mais aussi très tranchant et limpide dans les aigus, ce qui est quelque part assez surprenant.
L'autre vrai point fort du groupe c'est le talent indiscutable des guitaristes qui ont l'art de créer des mélodies qui vous marquent, taillées pour faire chanter des stades. On parlait de Maiden quelques lignes plus tôt, mais pour le coup il y a aussi un certain nombre de solos dont la finesse mélodique me rappellent Franck Hannon de Tesla. C'est tantôt majestueux, tantôt Rock'N'Roll ; tantôt rapide, tantôt étrangement contemplatif. Si bien que l'album est bien loin de stagner, et vous proposera une expérience de Heavy Metal très complète. Concrètement dans les titres, vous pouvez passer d'un chef d'Å“uvre de composition, homérique, harmonieux, comme "Gallows" (mon titre préféré de l'album, de très loin), à une petite bombe bien old school comme "Gonna Lose It" qui ne déplaira pas aux fans de Hard Rock de vieilles pierres qui n'ont pas peur des envolées guitaristiques. Le titre éponyme lui-même est une bonne synthèse qui a à la fois ces petits airs d'hymne à stade et ce côté bondissant, un peu Punk. De façon général il se dégage de tout l'album un certain élan positif dans chaque morceau : la musique de Viral est motivante, totalisatrice. Ce ne sera pas la bande-son de vos déboires mais celle de votre renaissance.
Pour l'instant pas de sortie physique, le groupe ayant annoncé un pressage pour le début du printemps. Vu le look de la cover, vous pouvez être sûr que j'attendrai mon tour pour avoir ma copie. Et vous ?