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New Wave
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Si je connaissais déjà Harun Demisraslan via TREPALIUM (un groupe de death français ouvert à diverses influences, je vous conseille tout particulièrement « XIII », « VOODOO MOONSHINE » et « FROM THE GROUND »), je dois reconnaitre que j’étais passé à côté de STEP IN FLUID (groupe instrumental de metal experimental fusion ayant sorti 2 albums…que j’ai désormais écouté et qui sont dingues) et de son premier album solo instrumental « IN MOTION » (également écouté depuis). Pour celles et ceux qui ne connaîtraient l’artiste que par le prisme de TREPALIUM, la surprise peut être de taille face à ce « REBOOT » qui est à des années lumières de la scène death. Pour les autres qui auraient suivi son parcours/écouté ses autres efforts studio, ce nouvel opus apparait comme une suite plutôt logique et presque attendue dans la carrière du musicien. En effet, sur les 9 titres qui composent (pour environ 35 minutes au compteur), on retrouve çà et là des touches qui rappellent tous ses autres projets.
L’écoute démarre avec « SLEEP » qui donne plus envie de taper du pied que de piquer un somme (d’autant plus qu’il traite des problèmes d’insomnie). C’est riffé, groovy, dans une ambiance rock, parfois presque pop, aux accents metallisés (le refrain entre instantanément en tête). D’ailleurs on peut considérer que cela annonce, en quelle sorte, la reprise réussie du hit de TEARS FOR FEARS, « SHOUT », placée en fin d’album et qui trouve parfaitement sa place sur le disque. « GET OUT » poursuit dans cet univers pas trop éloigné du metal en mélant indus et new-wave. Le côté catchy rapporte ce qu’il faut comme impact à ce titre qui aborde le sujet des personnes toxiques…qu’il faut dégager de notre vie.
« LOST INT THE LIGHT » laisse place à une atmosphère plus progressive (notamment avec un break assez aérien) ; atmosphère qui s’accentue même sur « LAST DAYS » (mention spéciale au solo de guitare qui apporte juste ce qu’il faut). Le ton se durcit à nouveau sur « BLINDED » même si le chant reste toujours mélodique (le travail sur les harmonies vocales peut faire penser, pour de très bonnes raisons, à ALICE IN CHAINS). Ce constat vaut également pour « MOTIONLESS ». Sur « RELEASE YOURSELF » j’ai inconsciemment pensé à Steven Wilson (période « The Raven That Refused to Sing (And Other Stories) ». Il ne me reste plus qu’à évoquer « ALMOST DEAD », la composition la plus metal dans son approche (ça riffe sévère les ami(e)s…beau travail sur le mix et le mastering par Fabien Devaux d'Outsider Studio).
HAЯUN nous délivre un second album riche, varié, sur lequel il excelle dans plusieurs styles et facettes, que ce soit avec sa guitare ou derrière le micro. A découvrir d’urgence.
Bonne écoute.