HAPPY FIST - Live Fire

France

Hardcore beatdown

Metal

Musique

Evil Ted

-

1 août 2023

" Chronique du premier album des marseillais d'HAPPY FIST dont la sortie est prévue le 15/04/2021 sur toutes les plateformes. "
Les médias ont souvent tendance à  l'oublier mais Marseille n'est pas seulement une ville de rap ; elle héberge également une scène metal active et variée qui ne se résume pas seulement à  DAGOBA (groove metal). En effet, il faut notamment compter sur mes chouchous BAD TRIPES (shock rock-punk-néo), les regrettés ETHS (néo-death-core), la relève LANDMVRKS (metalcore/hardcore), et donc les bouillonnants HAPPY FIST (hardcore beatdown). Pour celles et ceux qui ne sauraient pas ce qu'est le hardcore beatdowm, c'est un courant né dans les 90's avec une scène new-yorkaise comme taulier du style. Musicalement ce hardcore se traduit par des colorations punk, groove et death (un métissage à  l'image de la cité phocéenne). En résumé : du lourd, du brutal, avec une attitude hip-hop/urbaine (comme en témoigne l'artwork). A noter que le groupe s'est formé en 2015 sous l'impulsion de Davy (chant) et Gary (guitare), qu'ils avaient déjà  sorti un EP «MY CHOICES, MY LIFE » en mars 2018, et qu'un changement de line-up a eu lieu en 2019 avec les arrivées de Mélo (basse) et de Léo (batterie).
« LIVE FIRE », avec 10 compositions au compteur pour une durée de 32 minutes, ne fait pas de quartier ni dans la dentelle. à‡a claque, ça groove et ça donne envie de faire les « fadas » avec les copains (ce qui résume finalement assez bien l'esprit de ce groupe qui cogne joyeusement : Happy Fist - le Poing Heureux). Le titre « BROTHERHOOD » en est d'ailleurs le parfait exemple avec son ambiance qui rappelle à  la fois le côté oldschool d'Agnostic Front et la modernité d'un Rise Of The Northstar. Irrésistible et difficile de faire plus fédérateur.
« HF IS BACK » fait l'ouverture du skeud : cette intro s'avère idéale pour ouvrir un set avec sa montée crescendo en intensité et en rage. Davy en profite pour nous montrer une belle palette vocale (chant hurlé et growl très bien maitrisés et exécutés). à‡a commence fort.
« REDEMPTION » a un côté thrash des 90's avec cette guitare à  la Testament ; ce qui n'est pas pour me déplaire, bien au contraire. Sacrée bastos !
Je parlais précédemment de bastos, « OUTLAW BY NECESSITY » s'ouvre au son d'une cartouche. Le riffing façon thrash est de retour, avec en plus 2 breaks de malade et des choeurs idéalement placés dans les couplets. Ce qui en fait un des tous meilleurs extraits. « GOTTA LIVE », qui le suit directement, nous plonge également dans cette ambiance thrashisante-groovy.
« ONLY YOURSELF », après un début mené tambour battant, ralentit le tempo à  plusieurs reprises pour nous pilonner, nous marteler avec un riffing bien lourd. Comme si le groupe cherchait à  nous faire passer un message. Et effectivement cela colle très bien avec les paroles qui interpellent l'auditeur en critiquant l'individualisme/le chacun pour soi prôné par notre société. Ce constat vaut également pour « THIS IS REALTY » qui dénonce notamment la trop grande importance accordée à  l'argent et aux conséquences qui peuvent en découler. Mention spéciale à  la section rythmique basse/batterie qui apporte tout le côté massif nécessaire.
2 invités viennent taper un guest sur 2 morceaux dans la pure tradition HxCx : le premier sur « DEATH ARENA » avec Nico de TIGHT END, et le second sur « FIGHT FOR IT » avec Mitch de DISTURB.
L'album se termine avec « NIGHTMARE » qui fait l'objet d'un clip que vous trouverez en fin de chronique (attention il y a une limite d'âge). Ce choix comme premier single est logique car on y retrouve toute l'identité, tout le punch du hardcore beatdown dans ses meilleurs moments. Je n'ose imaginer la boucherie en live, notamment avec cette intro bestiale de Davy derrière le micro.
Avec ce « LIVE FIRE » exaltant du début à  la fin, la cité phocéenne peut légitiment revendiquer le titre de capitale du hardcore hexagonal grâce aux HAPPY FIST. Le combo n'attend désormais plus qu'une chose : venir foutre le « waï » sur les planches de France et de Navarre pour nous faire jumper en fosse. Je ne peux que vous inviter à  surveiller leurs futures dates pour prendre « rendez-vous » avec le combo une fois la crise sanitaire passée. « Ce soir on vous met (c'est nous les Marseillais), ce soir on vous met le feu ».
Bonne écoute.
Clip de « NIGHTMARE » (attention il y a une limite d'âge) :
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