HARD’N ROCK FESTIVAL n°10 édition 2024

Les concerts s’enchainent au cours de ce mois d’octobre, et pour ce samedi 12/10/2024 direction la région Normandie, et plus précisément à Port-Jérôme-sur-Seine/Notre-Dame-de-Gravenchon pour assister à la 10ème édition du HARD’N ROCK FESTIVAL. Je tiens tout d'abord à remercier la salle de l’ARCADE de m’avoir renouvelé leur confiance via accréditation, et également l’organisation HATMAN PROGRAMMATION pour leur gentillesse. C'est un plaisir de revenir au H'N R qui est un événement où l'on se sent presque en famille, entouré de metalheads que l'on a l'habitude de croiser, le tout dans un lieu où l'on entend bien et où l'on voit bien de partout. Sur cette édition anniversaire, 10 ans dans le paysage hard rock hexagonal ça commence à compter messieurs-dames, la part belle a été faite au hard rock-sleaze-glam avec WILDSTREET, HARSH, RAKEL TRAXX, auxquels s’ajoutent COVER et CHOP SOAD.

Pour commencer la soirée en beauté, l’ouverture est confiée à CHOP SOAD qui, comme son nom l’indique, est un tribute à SYSTEM OF A DOWN. Tous les classiques sont joués fidèlement que ce soit « TOXICITY », « LONELY DAY » (repris en choeur par un auditoire déjà bien motivé) ou encore « CHOP SUEY » (accueilli comme il se doit). Ce qui n'est pas un mince exploit car jouer du SOAD c'est assez casse-gueule (vocalement et instrumentalement). Un début de pogo/wall of death a même été initié sur « BOUNCE » (le morceau s’y prête à merveille comme le rappelle si bien le chanteur). A la fin du set les sourires sont visibles sur scène comme en fosse (le public en redemande même). Mission accomplie pour CHOP SOAD qui a marqué les esprits. Maintenant cap vers l’étage pour un des interludes acoustiques de la soirée.

L’année dernière c’était Eric Jayk qui proposait des sets acoustiques (cette année il est présent en tête d’affiche avec son groupe WILDSTREET sur la scène principale) ; sur cette édition 2024 c’est COVER qui nous régale avec ses reprises rock. Au menu : ZZ TOP, OZZY OSBOURNE (« CRAZY TRAIN »), THE ROLLING STONES (« SYMPATHY FOR THE DEVIL») ou encore GUNS N’ROSES (« SWEET CHILD O’MINE »). L’interprétation est impeccable (le hit du Madman ayant été bien retravaillé et réarrangé) avec une mention spéciale à la chanteuse, talentueuse, qui a conquis un auditoire attentif et ravi de ces entractes unglugged. Bien joué les COVER.

Quel plaisir de pouvoir enfin assister à un concert des marseillais de RAKEL TRAXX (un comble pour l’ex-phocéen que je suis). Et ce sentiment est partagé par pas mal de personnes autour de moi qui sont impatientes de pouvoir headbanguer et taper du pied au son des nombreux brûlots du combo. Il faut dire que le quintet marseillais est réputé pour mettre une ambiance de folie...Et sans surprise c'est ce qu'ils ont fait. Nous n'étions non pas à l'Arcade mais à la sexy Arcade quand a résonné le tubesque « SEXY TOWN » joué après « QUICKSAND » qui ouvrait le set.

L'enchainement avec « 19 NIGHTS TO NOWHERE » et « WILD GIRL » est tout bonnement irrésistible et phénomènal (ces 3 titres sont présents sur le dernier EP en date). Les riffs jumpy et les solos endiablés se succèdent jusqu'à la doublette finale « I NEED YOU HONEY » et « GIVE ME YOUR LOVE ». Ce soir c'était chaud, c'était bon, c'était plus que de l'amour que nous a donné RAKEL TRAXX. Quel pied mes ami(e)s ! Ils ont clairement gagné de nouveaux fans durant cette party (ça se verra au stand de merch où beaucoup sont venus échanger avec les artistes et acquérir un souvenir).

Vient ensuite THE groupe de la soirée, celui pour lequel j'ai entendu le plus de retours élogieux : HARSH. Je connaissais déjà le quatuor pour les avoir vu en live en première partie d'ANVIL le 29 février 2020 au Forum de Vauréal (l'ancienne salle). Ce jour-là ils m'avaient fait forte impression. Plus tard j'ai eu la chance de chroniquer leur premier album « OUT OF CONTROL » ( https://blastpheme.fr/musique/harsh-out-of-control ). En résumé tout cela pour dire que j'avais hâte de les retrouver sur les planches pour voir leurs progrès, d'autant plus après l'annulation de leur date à Vauréal avec les japonais de LOUDNESS (merci le Covid...). Et le moins que je puisse dire et que je n'ai pas été déçu par leur prestation. Bien au contraire, c'est un carton plein. Ils nous ont scotché !

En plus de leurs propres compositions qui sont de véritables pépites tels que « TEASE ME », « FIRE AT WILL » ou encore « GOOD LOVIN' », ils nous interprété magistralement 3 reprises : « BORN TO BE WILD » de Steppenwolf/Mars Bonfire, « MANIAC » le tube du fim Flashdance (qui a retourné la salle), et « JOHNNY B. GOOD » de Chuck Berry sur lequel les zicos de CHOP SOAD et RAKEL TRAXX sont venus taper le boeuf. Quelle fiesta ! HARSH a tout compris (mélanger leurs titres les plus solides avec quelques hits intemporels...un petit « DON'T STOP BELIEVIN' » de JOURNEY pour une prochaine fois ?! ^^). Ce n'est donc pas une surprise de voir l'Arcade leur réserver une ovation à la fin de leur remarquable performance. Chapeau messieurs.

La soirée se termine avec WILDSTREET que j'attendais impatiemment après avoir assisté à 2 sets acoutisques de son leader Eric Jayk au cours des derniers mois. Et même s'ils n'ont pas joué « STILL LOVE YOU » que j'espérais pas si secrètement que cela (je vous taquine les WILDSTREET…une prochaine fois en acoustique peut-être ^^), j'ai été ravi d'entendre des titres que j'affectionne tout particulièrement comme « TENESSEE COCAINE », « THREE WAY RIDE », « BORN TO BE » « MIDNIGHT CHILDREN » (qui a été terrible, j'ai adoré), « POISON KISS » ou encore « MRS SLEAZY » . Le tout avec le grain de voix si particulier du vocaliste qui sied tellement bien à ce style de hard rock. Eric dégainera sa gratte sur l'instrumental « MIDNIGHT GYPSY » et nous montrera qu'il maîtrise bien sa six-cordes. J'en profite pour souligner le niveau de Wrath, guitariste du groupe, qui nous aura notamment délivré des solos impeccables ; ainsi que l'énergie communicative de la section rythmique (Kevin à la bass et D.D à la batterie) qui aura fait le show.

Le combo a eu la bonne idée de conserver et reprendre « SURRENDER » de CHEAP TRICK (groupe dont on ne parle pas assez) qu'Eric joue lors de ses dates en solo. Le set se termine sur « WANNA GET IT ON », le tube fédérateur par excellence avec ses « Hey » à scander à l'unisson. Dommage que certains soient partis en cours de route car c'était un set bien rock n'roll à l'image de son leader. Comme le dit l'adage les absents ont eu tort.

Cette dixième édition ne m'a pas déçu, comme d'habitude j'ajouterai même. Bravo à l'orga qui propose toujours des affiches qui me parlent, et ce dans une salle qui permet de profiter du spectacle dans de bonnes conditions que ce soit en termes d'accueil, d'acoustique ou encore de proximité avec les artistes. See you next year.