Blastpheme - Webzine interview-bloom

Alors que 2020 fait toujours rage envers et contre tout, il reste des petites choses simples qui ont le pouvoir de nous faire sourire. L'une de ces petites choses, c'est la sortie du nouvel EP de Bloom, intitulé In Passing, dont je n'ai pas manqué de vous vanter les mérites dans une chronique. Mais aujourd'hui, on va creuser un peu plus loin dans le fond de cet EP, avec les gars du groupe directement ! Bonne lecture !

POUR COMMENCER, COMMENT ET QUAND BLOOM A-T-IL ETE CREE ?

Jono (chanteur) : Bloom a commencé comme un projet solo entre moi et Jarod, le guitariste, juste après la fin de nos études secondaires, en 2016/2017. Je ne jouais d'aucun instrument, et Jarod n'était pas le meilleur guitariste à l'époque, donc beaucoup de choses que nous avons écrites étaient assez nulles. Nous avons lentement commencé à recruter certains de nos meilleurs amis pour venir aux sessions d'écriture avec nous et avons commencé à monter quelques démos. Nous avons probablement passé les 9-10 premiers mois à faire n'importe quoi avant de vraiment commencer à écrire correctement. Et un beau jour nous avons trouvé notre son et notre style. Le groupe n'a pas changé depuis !

QU'EST-CE QUI VOUS A FAIT CHANGER D'ETAT D'ESPRIT POUR ALLER VERS UN PROJET PLUS SERIEUX ?

Je pense que cela s'est fait en même temps que nous nous sommes améliorés dans l'écriture musicale : nous avons toujours beaucoup de plaisir à traîner et à écrire ensemble, alors quand la qualité de ce que nous écrivions s'est améliorée, nous avons tous décidé de nous y tenir et de voir où cela pouvait nous mener.

POUR CE QUI EST DE VOTRE NOM, ET DE VOTRE IMAGERIE, IL SEMBLE QUE LA NATURE AIT UNE GRANDE IMPORTANCE DANS VOTRE UNIVERS ARTISTIQUE.

Carrément ouais !

EN QUOI CELA VOUS INSPIRE ?

Je ne dirais pas vraiment que cela nous "inspire" quoi que ce soit. La métaphore de quelque chose qui "fleurit" ou qui grandit est une belle façon de le voir. Nous utilisons beaucoup de fleurs et de nature dans nos artworks, comme un lien agréable avec le nom du groupe, mais ça ne va généralement pas beaucoup plus loin que cela. Le visuel d'In Passing provient en fait d'une peinture que j'ai héritée de mon grand-père décédé (dont on parle dans l'EP). C'était une pure coïncidence que ce soit aussi la nature et que cela soit lié à notre nom !

DE FAà‡ON GENERALE, DE QUOI PARLENT VOS CHANSONS ?

D'une sortie à l'autre, ça varie. Nos anciens singles et EPs ont généralement été écrits sur les relations et les ruptures. Pour le dernier EP, le concept principal concerne la mort, et le chagrin, l'anxiété qui l'entourent.

L'ECRITURE DE L'EP T'A-T-IL PERMIS DE FAIRE TON DEUIL ET DE LAISSER S'EXPRIMER TES EMOTIONS ?

Cela m'a définitivement aidé à comprendre mes émotions et à me vider un peu la tête. Je n'ai commencé à écrire des paroles pour l'EP que quelques mois après sa mort, donc j'avais déjà fait une partie du deuil. In Passing m'a permis de tourner la page et d'essayer de donner un sens à mes sentiments.

J'AI AUSSI LE SENTIMENT QUE CELA SE REFLETE DANS L'ASPECT INSTRUMENTAL DE L'EP : IL SEMBLE Y AVOIR UN CERTAIN MELANGE DE PAIX ET DE NOSTALGIE DANS LES MELODIES. ETAIT-CE UN ACCIDENT OU UNE DIRECTION POUR TOUT LE GROUPE ?

Un peu des deux. Pour cette sortie, nous savions que nous voulions des sections plus agressives dans les chansons, mais nous voulions quand même garder beaucoup de parties instrumentales plus lentes et plus émotionnelles comme celles que nous avions écrits dans le passé. Ce n'est qu'au moment de l'enregistrement que notre producteur (Christopher Vernon) nous a aidés à rassembler le tout et à le faire fonctionner comme une seule et même unité.

AVANT DE PARLER DE L'ENREGISTREMENT, QUELLES SONT GENERALEMENT VOS INFLUENCES ? QUELS SONT LES GROUPES QUI PASSENT DANS VOS ECOUTEURS ?

Nos deux principales influences sont Touché Amoré et Counterparts. Nous écoutons tous un large éventail de genres différents et nous nous inspirons donc de ce que nous aimons : pop punk, emo, metalcore et hardcore. En ce moment, j'aime vraiment le nouvel album d'Alpha Wolf !

ALPHA WOLF QUI, SI JE ME SOUVIENS BIEN, EST SIGNE AVEC LE MEME LABEL QUE VOUS, N'EST-CE PAS ? COMMENT AVEZ-VOUS PRIS CONTACT AVEC GREYSCALE RECORDS ? ET COMMENT SE PASSE LE PARTENARIAT AVEC EUX ?

Nous avions discuté avec Greyscale depuis le début de l'année, et après notre set au Invasion Fest, ils nous ont fait une offre ! Nous avons travaillé en étroite collaboration avec Josh et Dylan de Greyscale pour cette sortie et ils ont été tout simplement parfaits pour nous. Ils nous ont apporté beaucoup de soutien et nous ont aidés quand nous en avons eu besoin. Nous sommes extrêmement reconnaissants de faire partie de Greyscale.

EN CE QUI CONCERNE L'ENREGISTREMENT DE "IN PASSING", COMMENT S'EST-IL DEROULE EN GENERAL ? QUELS SONT VOS MEILLEURS ET PIRES SOUVENIRS DE CE PROCESSUS ?

L'enregistrement a été une super expérience pour nous tous. Nous avons enregistré avec le même producteur (Christopher Vernon) que nous avions eu pour Cold et on l'admire énormément. La meilleure partie de l'expérience, c'était de passer deux semaines comme ça, dans un autre état, à traîner et à voir beaucoup d'amis. Nous avons vécu ça comme des vacances, donc c'était très agréable. Le pire, c'était de partir.

COMMENT PARTAGEZ-VOUS LA COMPOSITION ENTRE LES MEMBRES DU GROUPE ? TOUT LE MONDE A UNE CONTRIBUTION EQUIVALENTE ?

Nos démos sont généralement écrites par nos deux guitaristes, puis les chansons sont affinées lors des pratiques du groupe. Les paroles sont partagées entre Jarod, Oli, et moi. Nous nous concentrons tous sur nos points forts. Après l'expérience d'écriture pour In Passing, nous avons vraiment affiné notre écriture.

DE QUELLE MANIERE DIRIEZ-VOUS QUE VOUS L'AVEZ AFFINE ?

Nous sommes beaucoup plus à l'aise pour écrire ensemble et chacun d'entre nous est capable d'apporter des choses différentes au groupe et de produire des choses d'une qualité bien plus élevée que jamais.

MAINTENANT QUE IN PASSING EST SORTI, QUELLE EST LA PROCHAINE ETAPE POUR VOUS ?

Je pense qu'une tournée est la prochaine étape pour nous, mais évidemment pas avant la situation le permette. Je sais que beaucoup d'entre nous veulent aller en Europe ou au Japon, donc ce serait certainement sur notre liste de choses à faire.

CETTE ANNEE, L'AUSTRALIE A CONNU UNE PERIODE ASSEZ DIFFICILE, ENTRE LES FEUX DE BROUSSE ET LA QUESTION DU COVID. COMMENT AVEZ-VOUS VECU CES DEUX EVENEMENTS ? ET PLUS PRECISEMENT, PENDANT LA PERIODE DE LA COVID, QU'AVEZ-VOUS FAIT PENDANT LE CONFINEMENT ?

Ces deux périodes sont évidemment rudes, je pense que nous essayons simplement de les traverser et de soutenir de la manière que nous pouvons. Nous avons eu la chance de jouer un show caritatif pour les feux de brousse au début de l'année afin de collecter des fonds pour les pompiers. Pour ce qui est du Covid, nous essayons simplement d'écrire de la musique, de nous protéger et de nous soutenir les uns les autres.

POUR CONCLURE, COMMENT LES GENS PEUVENT-ILS VOUS SOUTENIR ?

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BANDE ORIGINALE DE L'INTERVIEW :

INTERVIEW - Bloom