Jamais deux sans trois... : Annalynn - A Conversation With Evil

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1 août 2023

" Annalynn, c'est un groupe qui prend son temps. C'est à  dire que selon nos informations, le groupe existe depuis 2004, a sorti son premier album en 2009, et depuis, aura attendu à  chaque fois six ans pour en sortir des successeurs. "
Annalynn, c'est un groupe qui prend son temps. C'est à  dire que selon nos informations, le groupe existe depuis 2004, a sorti son premier album en 2009, et depuis, aura attendu à  chaque fois six ans pour en sortir des successeurs.
Ainsi "A Year of Misery", très garage, avec sa batterie qui grésille et ses guitares qui saturent sur la bande, avec vu le jour en toute fin de la décennie 2000 avec un potentiel certain, des morceaux de Metalcore efficaces, qui fleurait l'inspiration Killswitch Engage à  plein nez ; avec un chant qui rappelait un peu Chthonic dans ses médiums rondelets. Il y avait de quoi faire dès le départ. Le groupe ne manquait pas de doigté, et sortait de la salle de répèt' avec une énergie toute fraiche.
La suite devait attendre 2015 pour sortir, avec un net gain de moyens dans la productions, ce qui a bien rendu service à  leurs rythmiques taillées pour des 2-steps de gros tarés dans le pit. On n'est pas encore au sommet du potentiel de ce point de vue là , mais on s'approche. L'instinct du groupe pour les mélodies épiques se confirmait sur cet opus, et ça en fait tout le sel. Des mélodies qui s'impriment vite en tête, des refrains puissants, et une vraie présence au micro.
Et du coup, 2021, glorieuse année, nous voilà  avec le dernier bébé des Thaïlandais. Et ce pourrait bien être le passage à  la maturité. L'identité du groupe n'a jamais été aussi forte. Le combo a décidé de vivre avec son temps, en intégrant une approche plus moderne à  son Metalcore. Le groupe se détache également un peu de ses sonorités premières pour déployer un éventail plus vaste, avec un chant clean plus développé, des touches de Post-Hardcore bien senties, quelque chose de peut-être moins révolté mais plus mélancolique, plus sombre. Avec cet album on raccroche au wagon les fans d'Underoath et While She Sleeps. Avec le dernier morceau, on pourrait même séduire les fans nostalgiques et éplorés de Linkin Park !
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Et là  où l'évolution est amusante, c'est que j'ai l'impression que les pochettes d'album du groupe sont un baromètre stylistique du contenu des disques. Le premier album, très garage, très cru, se voit offrir une pochette avec une photo floue d'un cadavre couvert de sang, très old school, et très underground. Le second, on enchaîne avec quelque chose de très Punk moderne avec un animal, au graphisme très "tablette graphique" ce qui peut faire penser à  certains t-shirts de Beartooth, Miss May I, Of Mice & Men ; et on avait droit à  quelque chose qui avait pris de la bouteille en rendu général, dans l'air du temps, avec du gros Metalcore mélodique. La pochette de ce A Conversation With Evil, elle est sublime, sombre, mystique, avec un raffinement qui laisse croire à  une peinture. Pas de doute, le groupe est dans la cour des grands, avec un album très lourd, intelligent et furieusement efficace !
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