Jeu de Massacre : Mastectomy - Supreme Art of Extermination

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Verveneyel

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1 août 2023

" Dans le monde fleuri du Death Metal, il y a une espèce de constante qui se dessine d'année en année depuis les joyeux délires de Carcass dans Reek of Putrefaction : il semble que les groupes veulent nous apprendre quelques leçons d'anatomie et de chirurgie. En outre dès qu'un groupe termine son nom par -ectomy, on est à  peu près sûr de progresser dans notre connaissance du jargon médical, et de passer une bonne soirée. Mastectomy n'échappe pas à  la règle, avec un nom qui fera de vous des amazones (cherchez, vous comprendrez), et un Brutal Death Metal très lourd, qui saura ravir vos oreilles de barbares. "
Dans le monde fleuri du Death Metal, il y a une espèce de constante qui se dessine d'année en année depuis les joyeux délires de Carcass dans Reek of Putrefaction : il semble que les groupes veulent nous apprendre quelques leçons d'anatomie et de chirurgie. En outre dès qu'un groupe termine son nom par -ectomy, on est à  peu près sûr de progresser dans notre connaissance du jargon médical, et de passer une bonne soirée. Mastectomy n'échappe pas à  la règle, avec un nom qui fera de vous des amazones (cherchez, vous comprendrez), et un Brutal Death Metal très lourd, qui saura ravir vos oreilles de barbares.
Et l'air de rien, ça fait bientôt douze ans que le projet bourlingue, avec entre autres deux albums au compteur, et toujours un seul et unique membre aux commandes, j'ai nommé Adam Nowak.
Description de l'image
En 2021, le loup solitaire remet le couvert avec un EP cette fois, "Supreme Art of Extermination", qui vous donnera une part généreuse de violence et de perversion décomplexée. Vous ne me croyez pas ? Jetez un oeil aux paroles ! Entre une promesse de vengeance, une chansons sur le tueur en série Denis Rader, des tableaux musicaux de dystopies extrêmes et autres portraits fangeux ; de l'anarchie colérique et un titre aussi éloquent que "Screw Your Own Feminist", on a un ensemble coloré, pas du tout politiquement correct, qui pique les yeux. Je ne me risquerais pas à  y voir là  une véritable idéologie, je ne pense pas d'ailleurs que Mastectomy soit un groupe politique, et quoi qu'il arrive, vous connaissez mes convictions et celles du webzine. L'intérêt n'est pas là . L'important, c'est surtout de nous montrer, comme sur le visuel, une violence extrême, urbaine et ordinaire.
Parce que pour un EP qui a été bâti par un seul homme, le moins qu'on puisse dire, c'est qu'il tient là  route. Les morceaux sont vraiment puissants car produits avec soin, ce qui fait ressortir les guitares dans toutes leur force. Un vrai point fort qui contribue également à  l'impact du groupe, c'est la manière qu'a Nowak de doubler ses voix dans le mix, parfois avec une piste grave et une piste aiguà«. Avec les légers décalages entre les deux lignes, on a une vraie impression de masse, qui convient parfaitement au style et aux morceaux : "Supreme Art of Extermination" est essentiellement basé sur la pesanteur de grosses rythmiques saccadées, à  la distorsion très tranchante. De quoi vous rappeler vos plus belles amours avec Dying Fetus, les solos en moins pour plus de tabassage en règle. Quelques leads ? Oui, il y en a, mais subtiles, fugaces, très vite rattrapées par les riffs rasoirs.
Bonne pioche donc pour le one man band qui semble en plus pris dans un élan créatif alors qu'on voit s'enchaîner en à  peine un an un bon album et un EP très complet.