KAMI NO IKARI – See you in hell

Deathcore

France

Metal

Evil Ted

-

25 septembre 2024

" Chronique du premier album de KAMI NO IKARI dont la sortie est prévue le 04/10/2024 (Dark Tunes / Ellie Promotion). "

 

 

 

 

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Début 2024, le samedi 3 février plus précisément, je me rends à l’Accueil Froid (Amiens, 80) pour voir SPLICE en concert. Ce soir-là, le groupe partageait l’affiche avec INDICIBLE (que j’avais déjà vu à la Jules Verne Metal Day 2023 avec HURAKAN, MARCH OF SCYLLA et UNFATE) et KAMI NO IKARI que je ne connaissais pas. Eh bien je peux vous dire qu’après leur prestation, je n’étais pas prêt de les oublier. Leur deathcore furieux, mais aussi mélodique, avait carrément retourné la salle ; on sentait clairement un sacré potentiel (petite photo souvenir prise avec mon téléphone) . Vous imaginez donc au combien j’ai été ravi de recevoir, grâce à Ellie Promotion que je remercie, le pack promo de leur premier album intitulé « See You In Hell » (qui fait suite à un EP paru en 2022, « Hakai »). Nous allons voir ensemble ce que cet opus a dans le ventre, outre le fait qu’il est composé de 10 titres pour environ 46 minutes.
 

 

 

 

 

 

Première chose qui saute aux yeux : l’artwork, et plus généralement le digipack. Il est superbe et nous plonge directement dans une atmosphère japonaise (le chanteur étant passionné par ce pays et sa culture) et du regard d’un humain, avec une posture déterminée et belliqueuse, vers le ciel et ses divinités (les colonnes d’un temple). « GODLY OATH » ouvre le bal et nous présente le rapport de force déséquilibré entre les hommes et leurs dieux. La puissance et la fureur qui se dégagent de la composition venant accentuer et renforcer cette image de soumission subie (in)volontairement, mais aussi de révolte qui gronde. « INSIDE YOU » vient nous dévoiler un peu plus leur facette mélodique dont je parlais précédemment. Ce titre, pleins de contrastes, parle de luttes intérieures, et cette variété des ambiances dépeint parfaitement des sentiments forts, opposés et contradictoires (jetez un œil sur le livret qui reprend l’artwork de manière différente et totalement dans le thème…le paradis et l’enfer en quelque sorte). Quelle claque les ami(e)s.
 

 

 

 

 

 

« INTERITUS » commence avec des sonorités un peu tribales, couplées à des orchestrations plus classiques. Ce qui donne à l’ensemble un côté générique de manga bien épique. Dans leurs influences, Fleshgod Apocalypse est souvent cité. On est clairement dans cet univers, d’autant que le groupe s’est offert la présence de Francesco Ferrini (piano, claviers, arrangements orchestraux…) du groupe italien. Si c’est pas la grande CLASSE ça ! Que dire de plus à part « bravissimo ». « FINAL JUDGEMENT » vient s’abattre sur nous tel le courroux d’une entité divine pas vraiment bienveillante. On sent tout le poids de cette omnipotence et de cette sentence (pour ne pas dire malédiction). On enchaine avec « THE FORGOTTEN » sur lequel plane toujours cette menace divine qui châtie très facilement. L’humanité étant finalement vue comme une marionnette, un pantin dont les dieux disposent à leur guise.
 

 

 

 

 

 

Les paroles de « THE REASON WHY » et de « DEAD LETTER TO THE FUTURE » témoignent parfaitement de cette soumission perpétuelle et de ces sentiments d’injustice, de colère, de rage, d’échec et d’abandon ressentis par les humains (pas forcément maîtres de leurs actions et de leur destin). La musique étant au diapason en termes d’intensité tant au niveau du chant (Amarino vocifère ses lyrics) que des instruments (Yohan enchaine les blasts, les riffs de Rodolphe et Silvère sont aiguisés et charcutent sévères). Je parlais d’intensité, place au rouleau-compresseur « CRONOS » qui risque de faire un malheur en live (mention spéciale à la section rythmique composée par Yohan précédent cité et Brice à la basse). Après un tel déferlement de fureur, on est content de respirer un peu avec l’instrumental « SHINKO ». Mais ce répit est de courte durée avec « THEOPHOBIA » qui, telle une secousse tellurique, nous dresse un constat accablant, par cette puissance divine, sur l’humanité et leurs comportements. Quel final !
 

 

Un travail de composition, d’arrangement et de production titanesque pour un album magistral qui nous en met plein les tympans, et qui se place dans les toutes meilleures sorties metal de 2024. Ah oui, j'ai failli oublier : début 2025 ils partagent une tournée avec, tenez vous bien, Dark Funeral, Fleshgod Apocalyspe (tiens donc ^^) et Ex Deo. Vous pourrez notamment les voir sur Paris, Toulouse et Lyon. C'est une affiche qui vaut sacrément le détour.

 

 


Bonne écoute.