LA NEBULEUSE D'HIMA - La Guerre Des Rois

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1 août 2023

" Chronique du premier album du collectif LA NEBULEUSE D'HIMA (LNH) sorti le vendredi 25 février 2022. "
En 2015 j'assistais à  un concert des MASS HYSTERIA à  Chauny (02). Ce jour-là  2 groupes ouvraient pour les furieux : ANORAK et LA NEBULEUSE D'HIMA. J'avais été totalement embarqué par l'univers de ces derniers qui mixait elecro, rock, pop, metal, et tout particulièrement par leur frontwoman Faustine. J'ai donc suivi ces différents projets à  travers les réseaux sociaux, j'avais notamment été ravi de la retrouver sur « Ankaa » des marseillais d'ETHS (sorti en 2016, cet album doit être réhabilité car il contient de très nombreuses pépites). Enfin, il faut ajouter que LA NEBULEUSE D'HIMA est un collectif d'artistes réparti en 2 entités : LNH le groupe (dont nous allons parler aujourd'hui) et NEBULA la troupe (performers, danses, théâtre…que vous avez pu voir au Download 2017), les 2 ayants des liens évidemment (et pas seulement en raison des artistes qu'ils peuvent se partager).
Je ne vous cache pas ma très bonne surprise quand on m'a contacté pour chroniquer ce premier album de LNH intitulé « La Guerre Des Rois ». Il faut noter que cet opus n'est pas leur premier effort studio : ils ont déjà  2 EPs à  leur actif « Once Upon A Time » (2012) et « Falling Between Two Stools » (2015). Je m'attends donc à  une dinguerie sur les 12 titres proposés (sur 47 minutes) où l'étiquette « fusion » prend tout son sens.
Avant même de mettre le disque dans mon lecteur, je me dois de souligner le très grand soin apporté au visuel et au livret. On sent bien tout l'importance de la dimension graphique et visuelle pour le collectif (que ce soit pour l'entité LNH ou l'entité NEBULA). On remarque alors que chaque titre fait référence à  une oeuvre littéraire nommément désignée (de Stephen King à  Verlaine en passant par ou encore Bret easton Ellis), et que cette oeuvre est illustrée par une photo et les lyrics qui permettent d'immerger totalement l'auditrice/auditeur dans la thématique abordée (ce qui n'est pas toujours le cas aujourd'hui…au hasard le dernier KORN, qua demeurant excellent, mais avec un livret ultra light…). Une démarche artistique complète qu'il convient de saluer.
Après une courte intro, l'opus commence très très fort avec « SLINGSHOT » qui m'évoque à  la fois Nova Twins (pour le groove), Limp Bizkit (le côté rap-néo et les scratch), voire même les débuts des Shaka Ponk (leurs 3 premiers skeuds, les meilleurs en ce qui me concerne). Je n'ose imaginer les ravages que fera ce hit en live..
Clip de « SLINGSHOT » :
« SHOOT THE KING » reste dans cet univers electro hip-hop teinté de metal néo qui déboite. « LES AMES CRECELLES » est chanté dans la langue de Verlaine et parlera aux aficionados de Mass Hysteria période « Contraddiction », de Bad Tripes et d'Eths précédemment cité. En début de chronique je parlais de fusion, on est en plein dedans avec « YOUR FISTS ON MY CHEEKS » et « PLEASE TO MEET YOUR DEAR » qui mélange hip-hop, trip-hop, néo.
On change d'univers avec l'electro-rock-popisant « THE BIGGEST WIZZ » (ambiance que l'on retrouve plus tard sur « DESPAIR AND DIE»), « LA GUERRE DES ROIS » et son côté urbain qui claque (à  l'image des paroles), ou encore le surprenant « I CANNOT DIE », inspiré par Les Misérables de Victor Hugo, qui sonne comme un cri de révolte fédérateur. « WINSTON AND JULIA » clôture l'album sur une chanson que je qualifierai de pop-urbaine qui entre très facilement en tête (avec une petite surprise en fin ^^).
Varié, inspiré, osé, moderne, très bien pensé… les qualificatifs me manquent après avoir écouté « La Guerre Des Rois ». Je dirai simplement que LNH (La Nébuleuse d'Hima) a pris le parti de jeter des ponts entre plusieurs arts (littérature, musique, photographie). Et qu'en choisissant de décloisonner avec brio tout ce qui les inspire, ils nous offrent une bouffée d'air frais dans le paysage metal français (tout comme NO TERROR IN THE BANG en 2021 que npus avons également chroniqué). Ce qui est d'autant plus appréciable après ces 2 années difficiles où l'on a toutes et tous ressenti cruellement le besoin de « respirer ».
Bonne écoute.
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