De temps en temps chers amis, on n'a pas toujours envie de se poser pendant des heures pour savourer une galette. Moi-même vous savez que j'adule SLIFT et leurs longs albums, mais parfois j'ai juste besoin d'une grosse bombe bête et méchante qui fait le ménage dans le conduit auditif et laisse un cratère dans la tête.
C'est le cas de l'EP The Demonstration du groupe Australien Crave Death. Au menu du jour on a droit à du Hardcore très lourd, sale, sous stéroïde, qui n'est pas sans rappeler Nails, en plus lent, parfois plus mélodique aussi, mais imprégné d'une implacable violence.
Une touche Sludge est à peine dissimulée, pour notre plus grand plaisir. à‡a sent les bas-fonds à plein nez, malgré tout on entend bien chaque instrument dans le mix, et l'impact est préservé. En outre le groupe montre un sens très aigu de la composition avec des riffs répétitifs mais très efficaces, intelligemment partagés entre hautes et basses fréquences.
Pour mener cette machine de guerre à l'assaut, la chanteuse Candice Bancovacki s'en sort très bien, avec un timbre vraiment Punk rehaussé par un bon gain au micro; ce qui la rapproche justement un peu plus du Grindcore que des divas Hardcore comme Candace Kucsulain (Walls of Jericho, comme quoi il doit y avoir une espèce de malédiction qui condamne les Candice à avoir des groupes de Hardcore/Metalcore).
On arrive au bout des douze minutes en étant fin content, même si quelque part on en demande plus encore!
Très bonne petite démo de fait, abrasive; qui n'aura été succédée, jusqu'ici, que par deux singles, très bons aussi ceci dit. On attend avec impatience a minima un nouvel EP, en espérant que le confinement du début d'année ait permit de composer quelques riffs!