Les bas fonds : 瘧鬼 - æ»è†šæ–
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Verveneyel
-1 août 2023
" Voilà un groupe qui va vous donner un peu de fil à retordre pour le trouver sur youtube, parce que l'alphabet latin ça n'est pas le fort de ce combo Japonais. Malgré tout, ça vaut le coup que vous vous y intéressiez si vous aimez les gros vilains morceaux. "
Voilà un groupe qui va vous donner un peu de fil à retordre pour le trouver sur youtube, parce que l'alphabet latin ça n'est pas le fort de ce combo Japonais. Malgré tout, ça vaut le coup que vous vous y intéressiez si vous aimez les gros vilains morceaux.
瘧鬼 (ou "Gyakuki", c'est cadeau), c'est un groupe de Grindcore qui pour ainsi dire applique un schéma méticuleux et répétitif depuis 2017 sans interruption, avec la minutie d'un serial killer : une démo par an, trois titres ; l'unique exception étant... 2020, comme quoi l'année a été dure pour tout le monde. Pour tout vous dire, c'est un projet qui a le mérite de nous surprendre au niveau stylistique, car il semble être l'incarnation du côté obscure de ses membres : le chanteur ainsi que le bassiste officient tous les deux dans le groupe de Death Mélodique Clayman, beaucoup plus esthète, mélodique, mieux produit aussi, rien à voir avec 瘧鬼 qui est une vraie boucherie sur chacune de ses sorties.
En 2021 le groupe nous revient donc avec une nouvelle fournée, et sa démo la plus longue à ce jour : sept minutes et trente sept secondes.
Et pour le grand retour, on a du bon à se mettre sous la dent, car ce qui fait le sel de ces trois nouveaux titres, c'est une approche à la fois assez groovie; qui ose les ralentissements bien lourds, et en même temps des touches mélodiques notables. On remarquera notamment le riff horrifique de "切創" ("Sesso"), loin d'être anecdotique dans un morceau complexe et chaotique.
à‡a reste globalement une démo à conseiller aux fans de Slam, notamment à cause du chant ultra grave et porcin qui vous filera un peu la honte si vos parents vous surprennent à l'écouter. Ecoutez le riff principal de "éºã‚‹ã¯çž‘色" ("Nokoru wa meishoku", morceau qui doit être monstrueusement efficace sur scène), le doute n'est pas permis. Malgré tout, on ne peut pas s'empêcher de secouer la tête, notamment avec le breakdown assassin et les harmoniques acérées de "厄神殺ã—" ("Yakujin koroshi"), le morceau final.
La démo est également parcourue de bout en bout de son charme DIY : les instruments sonnent vrais, au point qu'on pourrait tout à fait imaginer l'enregistrement de la démo dans des conditions live ; je suis pour ma part particulièrement emballé par le son bien claquant de la batterie, qui certes mange parfois un peu le reste mais donne vraiment ce côté "boucan à la cave", très appréciable. On a aussi parfois l'impression que le groupe suit un rythme bien à eux, avec des légers décalages par-ci, des changements abruptes par-là , qui fonctionnent.
Envie de se déboucher les oreilles pour 2021 ?