Les Songes de Maxine Caulfield : Laura's Secret Diary - The Lighthouse Guided Us
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Dungeonsynth
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Verveneyel
-1 août 2023
" Attention les yeux, je vais commencer cette chronique avec une déclaration très consensuelle : j'adoooooooore Life is Strange. Sans me prétendre aucunement expert en la matière j'ai vraiment énormément apprécié ce jeu, notamment le premier. "
Attention les yeux, je vais commencer cette chronique avec une déclaration très consensuelle : j'adoooooooore Life is Strange. Sans me prétendre aucunement expert en la matière j'ai vraiment énormément apprécié ce jeu, notamment le premier.
Un peu comme tout le monde, j'ai été étonné par le format du jeu coupé en épisodes, son traitement subtil de la théorie du chaos (dois-je vous préciser que j'aime Jeff Goldblum à travers cette même théorie ?), je me suis grandement identifié aux personnages et à la représentation de leur transition pas toujours facile vers l'âge adulte. J'ai aussi beaucoup aimé l'idée que, bien que le scénario soit quand même assez directif, on nous offre le choix sur une foule de détails, lesquels n'ont pas toujours de vraie importance sur l'intrigue. Pour un jeu qui n'a pas tenté l'open world, cela mettait bien en avant le libre arbitre, au-delà de l'excellence de l'histoire en elle-même. Comme quoi un monde ouvert n'est pas un gage de réussite ou un critère inévitable d'excellence. J'ai enfin été conquis par la poésie visuelle qui parcourt le jeu.
Vous l'aurez compris, cet objet ludique a grâce à mes yeux, et ce n'est pas sans une certaine surprise que j'ai découvert qu'un EP était sorti inspiré par cette franchise de jeu, et plus particulièrement en l'occurrence par le premier opus dont je vous ai parlé. Cet EP, c'est "The Lighthouse Guided Us" de Laura's Secret Diary, un projet Comfy Synth qui n'a d'ailleurs rien sorti avant 2021. Cet EP est le successeur d'une première sortie éponyme en janvier dernier.
Alors que faut-il attendre de cette production ? Pour commencer, il est important de dire que c'est un type de Dungeon Synth assez minimaliste que nous propose Laura's Secret Diary. Bien-sûr, plusieurs couches se superposent, mais à vrai dire, relativement peu, ce qui pourrait surprendre les auditeurs les moins habitués.
Ceci dit l'EP m'a semblé habité par une vision artistique très forte sur toute sa longueur, qui plus d'une fois met au défi nos oreilles. L'EP semble nous raconter l'histoire du jeu, avec une progression qui commence par une certaine innocence enjouée, paisible ; pour mieux finir dans la tourmente, l'étrangeté.
Cette tourmente s'illustre notamment par l'apparition d'abord très légère puis de plus en plus forte de dissonances. L'artiste nous emmène avec une première mélodie, puis nous perd avec une autre, dans une tonalité différente, pas très concordante. Beaucoup crieraient au bazar, en réalité c'est très cohérent, et subtile.
En termes de sonorités, les claviers de Laura's Secret Diary ont un son globalement métallique, avec un léger toucher percussif qui initie l'impression de mouvement dans le récit. On retrouve ça et là des bruits de clochettes cristallins, d'autres nappes plus rondes et nébuleuses, toujours au service de l'ambiance, le tout avec légèreté.
C'est un EP aussi surprenant que jusqu'auboutiste qui réussit son pari dans la tentative d'adapter Life is Strange au monde Comfy Synth.