L'excès de Cafféine : Gerogot - Heading To Eternal

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Verveneyel

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1 août 2023

" Aaaaah l'Indonésie... Pays traversé par l'Equateur qui fait rêver le monde entier avec ses forêts luxiriantes, ses édifices majestueux, sa mer transparente... et ses groupes de Brutal Death Metal complètement timbrés ! "
Aaaaah l'Indonésie... Pays traversé par l'Equateur qui fait rêver le monde entier avec ses forêts luxiriantes, ses édifices majestueux, sa mer transparente... et ses groupes de Brutal Death Metal complètement timbrés ! C'est vrai quoi : au niveau de leur scène musical, le nombre de boûchers au mètre carré dépasse l'entendement.
Gerogot fait partie, vous l'aurez saisi, de ces formations poétiques et sentimentales qui propagent la paix dans le monde à  coup de gatling.
Description de l'image
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Si pour ce deuxième album, le groupe a opté pour un titre et un visuel un peu plus civilisé (après tout, le précédent s'appellait "Cruelty Vomit of Hatred", ce qui ne veut rien dire mais qui a le mérite de ne pas mentir sur la marchandise...), la recette reste toujours aussi barbare et assassine : une pesanteur fracassante dans les breakdowns, les chromatismes porté au rang de chef d'oeuvre, une basse tellement grasse qu'on dirait qu'il y a du beurre de cacahuète sur les cordes, une grosse caisse qui crache toute sa violence, et un chanteur qui dégorge sa colère au micro (le morceau éponyme est, d'ailleurs particulièrement délicat à  ce sujet). Peut-être que ça manque un peu de caisse claire, alors mêmequ'on entend le son bien sec et rond qu'elle invoque. La double grosse caisse prend beaucoup de place avec un son très moderne, assez aigu, et maintient souvent le sentiment d'urgence dans des passages plus lents.
Cet album de Gerogot est une étude sur la vitesse, même avec le groove, une espèce de fuite en avant perpétuelle, d'escalade dans la brutalité. C'est très chaotique, souvent assez décousu niveau structure, mais ça marche très bien ; notamment avec "Wrathful Hate", morceau de cloture de l'album avec pas mal de riffs géniaux.
C'est du concentré de violence ininterrompue sur vingt quatre minutes impitoyables. On a l'impression que l'album nous aspire comme la soucoupe volante du visuel : des riffs assez habiles, qui tournent en rond, notamment dans les aigus, avec cette impression de masse grouillante et rampante qu'offre la technicité et la vitesse.
Si vous êtes fan de slam bête et méchant, vous êtes à  la bonne adresse !