Liquid Bear

Liquid Bear, groupe qui fut jadis Abà¦ndon m'a collé une claque avec la sortie en 2018 d'Unwind. Album à mi-chemin entre du stoner psychédélique ou délire & l'intensité rock/Noise/Punk to core mange tes morts. Je dois avouer que je suis toujours sous le charme et dans l'attente d'un nouvel album, ou EP, ou ce que tu veux, pourvu que j'aie la suite de cette foutue histoire.

Chose faite puisqu'ils reviennent ce mois de mars le 12 précisément avec la ferme intention de te faire vriller le cerveau et partir dans un délire à la Las Vegas Parano. Alors choppe- moi tes putains de chaussures de golf, enlève-moi ces chauves-souris autour de toi et suis-moi pour cette courte chronique. Avant de commencer, présentation d'un groupe des plus hallucinatoire de France.

De gauche à droite, nous avons Adrien Rouyer (Batteur), Kostia Yordanoff (Bassiste & Chanteur), Il y a Franciosi (Guitariste sous acide) & pour terminer Gaspard Kremer (clavieriste). Ils ont l'air frais hein ?

Ils reviennent donc avec un nouvel EP « Heavy Grounds », mosaïque architecturale de textures sonores en 5 titres et mes rabouins, je suis bluffé.

Distorsion des perceptions corporelle ainsi que de la pensée. Les personnes qui écouteront ce premier titre au doux nom de « Goblin Crusher » se sentiront comme éloignées d'elles-mêmes, comme en dehors de leur propre corps. Le groupe prend tout le monde à contrepied, avec ce titre coloré groovy, synthétique et foutrement punk dans son approche. Il se peut aussi que vous puissiez même parfois vous percevoir de l'extérieur de votre corps, comme si elles étaient dans un rêve ou dans un film.

"The Frog" sorte d'ovni entre Pink Floyd, Deep Purple & Manson sous Coke, rythmique pétée, solo stratosphérique, la grande classe. Abandon de soi, depuis 1 an maintenant, liens sociaux qui se désagrège, masques sans expression, difficile de trouver une place dans ce qui se passe en ce monde et c'est ce que reflète parfaitement "Waiting to burst". Prog dans sa construction, ça frise le génie et cette voix qui t'emporte, quel talent.

Liquide Bear s'offre sur "Billions of crabs" une chanson plus reposée, qui se trouve être est en fait une fausse ballade où Kostia dénonce mais se fait aussi plaintif, avant que la colère ne sorte et crache ce malaise accompagné de ses acolytes tout aussi en puissance. Ce morceau est une pièce de théâtre, douce mélodie, mélancolique qui brille telle une bougie éteinte dans la nuit.

"Heavy ground", prend le chemin sinueux du stoner rock, bien épais avec cette touche de prog, qu'ils maitrisent à la perfection. Peinture d'une politique du marchand de sable depuis le début de cette pandémie. Morceau étincelant de cascades de riffs, de clavier qui embrase le ciel et cette batterie so 70's à la Deep Purple, me rappelle que j'aurais voulu avoir 20 ans dans les années 70's, en patte d'eph avec un buvard sur la langue.

Alors il en pense quoi Hokuto 2 Kuizine ?

Un bain de son antistress. Je pose mon casque, j'ouvre un livre de voyages, en choisissant une destination image et c'est parti. "Heavy Grounds" fait place nette pour l'instrumentation qui met en valeur le talent de chaque membre et ramène vraiment l'esprit des sixties sous-stéroïdes. C'est un superbe EP Wildstyle, imagine Queens of the Stone Age au sommet de leur musique au psychisme envoutant, mélangé à la prog des années 70, au grunge des années 90 & une bonne dose furieuse de Stoner Rock et tu obtiens ce cocktail que tu sirotes devant une bombe nucléaire qui termine le paysage dévasté de notre monde. Liquid Bear a créé un EP vraiment diversifié où il ne peut pas être qualifié de simple rock & roll psychédélique. Une claque et sans nul doute dans mon top ten 2021.