MUNDILFARI - The Last Soul Standing

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-

1 août 2023

" Chronique du premier album de MUNDILFARI sorti en mai 2021. "
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Il n'est jamais trop tard. En me plongeant dans nos dossiers, je me suis aperçu qu'il nous restait notamment le premier album des MUNDILFARI. Comme dit dans ma chronique du dernier EP de SKàLD, ce n'est pas un style vers lequel je vais spontanément. Mais comme j'avais envie de bousculer mes habitudes et d'écouter autre chose, je me suis plongé dans ce premier album « The Last Soul Standing » sorti en mai 2021. Avant tout chose notons que le combo évolue sous la forme de quintet : Leina (chant et flûte), Jeep (guitare), Gaà«lle (violoncelle), Jibi (basse), Julien « la bûche » (batterie).
Première chose qui m'a interpelé : la pochette. Très sobre, presque minimaliste, elle laisse libre court à  l'interprétation. A la lecture de leur nom et en raison de l'omniprésence du blanc sur l'artwork, on imagine/anticipe une identité plutôt nordique. Leur nom fait référence à  un mythe scandinave : Mundilfari était un géant qui avait nommé ses 2 enfants Lune et Soleil. Odin, le « père de toute chose », considéra cela comme un affront et punit les intéressés. D'affronts, de luttes, il en est également question sur ce premier effort studio composé de 9 titres (pour environ 47 minutes). La thématique tourne autour d'une sorte d'odyssée : Gunnar, un chef de clan viking, part croiser le fer en Ecosse. Mais tout ne se déroule pas comme prévu et il est contraint à  débarquer en Islande. On en vient alors en espérer quelques clins d'oeil à  cette culture islandaise, ce que le groupe nous proposera tant dans la musicalité que dans les paroles. Une initiative judicieuse à  mettre à  leur crédit.
« DREKI » ouvre le disque de manière assez surprenante avec des guitares heavy à  la Iron Maiden (tant dans l'esprit que le mix), ce qui n'est pas forcément à  ce à  quoi je m'attendais en priorité comme dit précédemment. Le violoncelle, couplé à  la guitare, vient renforcer mon ressenti de musique « pure et organique », non « gonflée ni overdubée » (des mots que j'associe souvent à  la musique de la bande à  Harris épurée et mélodique, et plus particulièrement sur leurs excellentes dernières sorties). Ma curiosité est plus qu'attisée.
Changement radical d'ambiance avec « BEASTS OF REVENGE » qui commence de manière plus sombre et plus soutenu (notamment en termes de riffing). Il se dégage une atmosphère doom sur certains passages des couplets ; des vocaux death surgissent même vers la fin. Tout cela nous donne une coloration générale qui colle parfaitement à  l'intitulé du titre. N'étant pas particulièrement fan de chant symphonique à  la manière de Tarja Turunen, je suis bien plus client de la voix de Leina qui nous propose plusieurs registres de chant. D'ailleurs le titre éponyme, « THE LAST SOUL STANDING » à  de (très) fortes chances de plaire aux aficionodos du Nightwish période Floor Jansen (qui, comme on le sait, est aussi à  l'aise avec les hits issus de la période Tarja et ceux de la période Anette).
« ARAS » continue dans cette veine plus lourde avec un riffing plutôt martial (logique au regard de l'histoire contée) et une basse bien ronde. Tandis que la voix, parfois haute parfois susurrée, et les choeurs, confèrent une touche épique et ésotérique à  l'ensemble.
« DOWN TO HELHEIM » marque le retour du heavy type NWOBHM, ce qui lui donne un aspect plus catchy et plus accessible. On comprend pourquoi MUNDILFARI en a fait un clip que vous trouverez ci-dessous :
Avec leurs touches progressives et aériennes « GUNNAR » et « EXODUS » (le passage à  la flûte, qui n'est pas un gimmick, apporte une belle plus-value) nous montrent que le combo sait jouer avec les contrastes (frissons garantis, je n'ose imaginer le rendu sur les planches). Le ton se durcit un peu avec « FORNYELSE » qui succède à  2 titres plus calmes, et nous montre que la tracklist a été très bien pensée (on évite le sentiment de lassitude/redondance). L'écoute se termine avec la pièce folk « A FEAST IN HELLNAR » que l'on attendait de pied ferme sur ce type de production.
Si tout n'est pas parfait, n'oublions pas que ce premier disque est une autoproduction, l'essai est transformé par MUNDILFARI. Varié, riche et inspiré (tant dans le chant que dans les styles de metal interprétés) l'opus nous procure l'envie de les découvrir sur scène, et à  ce titre, quelques dates ont été annoncées pour 2022.
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Bonne écoute.
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