MY OWN PRIVATE ALASKA – All The Lights On

France

Pianocore

Evil Ted

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11 octobre 2024

" Chronique du nouvel album de MY OWN PRIVATE ALASKA disponible depuis le 30/09/2024 (Ellie Promotion). "

 

 

 

 

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My Own Private Alaska (MOPA) existe depuis 2007, et pourtant je ne connaissais pas les Toulousains qui ont pourtant plusiers albums et EP à leur actif. J'en profite pour remercier Ellie Promotion de m'avoir fait découvrir leur univers car je ne m'attendais pas une telle surprise après l'écoute de leur nouvel album « ALL THE LIGHITS OUT ». A noter un changement de line-up avec l'arrivée de Laure au synthbass.

 

 

 

 

L’écoute débute avec « FROM GOLD TO STONES » qui me fait très rapidement comprendre le pourquoi de cette appellation pianocore : le piano de Tristan occupe une place prépondérante, pour ne pas dire centrale. L’absence de guitare ne se fait pas ressentir, ce qui constitue un sacré tour de force. Sur le titre suivant, « KA ORA », le chant est dans un esprit assez néo, presque un peu rap/hip-hop à la Linkin Park. Les cavalcades au piano vont ensuite se conjuguer avec un chant hurlé, totalement habité, qui dépeint de manière bouleversante la thématique du titre : le combat d’un membre de la famille du chanteur MiLKa prisonnier d’un camp en Sibérie. Ça prend aux tripes.
 

 

 

« INNOCENT INNOCENT » résonne, non pas comme un simple slogan, mais comme un mantra/un crédo. Il faut dire qu’il traite de blessures et traumas familiaux que l’on peut malheureusement et injustement subir ; sans pour autant en être à l’origine. Et ce tout particulièrement pour les générations les jeunes qui héritent de sacrés passifs... Plus qu’une alerte ou qu’un coup de gueule, c’est un cri du coeur et un rappel à l’ordre que lance MOPA. 

 

 

 

« WE’LL ALL DIE (BUT YOU’LL DIE FIRST) » frappe direct, sans crier gare, comme un uppercut. Allez savoir j’ai encore pensé, par instants, à la scène néo et principalement à Rage Against The Machine (avec cette batterie de Jordi qui apporte pas mal de groove). Le combo l’a défini comme une « fuck you song », on comprend aisément pourquoi ^^. 

 

 

« TOUCH AGAIN » commence de manière plus calme, plus posé avec ce chant presque pop. Le sujet est pourtant rude (une femme victime d’agression) et nous plonge dans une histoire de résilience, faite de contrastes bien marqués. Un grand-huit émotionnel à l’image du combat mené par la personne pour reprendre le court de sa vie. Sur « BURN, AND LIGHT THE WAY » le piano vient retranscrire une lumière venant enfin éclairer une citée noyée dans une obscurité profonde. Mais cette lumière jaillit d’une sorte de Prométhée martyre, ce qui explique l’atmosphère torturée que revêt la composition (le final dissonant m’évoquant cette souffrance). « QUESTION MARK » est la pièce « rock progressive » de l’opus, dans le sens où elle comprend de nombreux tiroirs, et qu’elle est un peu moins extrême que les précédents extraits. L’écoute s’achève sur un « ALL THE LIGHTS ON » dont l’intensité monte crescendo.

 

 

Surprenant, parfois déroutant mais définitivement convaincant, My Own Private Alaska saura ravir les amatrices et amateurs de sonorités et d’univers sortant des sentiers battus. Soyez curieux les ami(e)s !

 

 

Bonne écoute.