PEGI 18 : Creampie - Spoon Fed Sp**m Swallowing

Amérique

Brésil

Metal

Musique

Porngrind

Verveneyel

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1 août 2023

" Allez, les amis, une fois n'est pas coutume, on va se faire un peu de Grind qui va sous la ceinture aujourd'hui, tout en essayant de faire une chronique aussi "tout public" que possible. Je laisse la responsabilité aux adultes responsables d'expliquer aux plus jeunes le concept de Porngrind. "
Allez, les amis, une fois n'est pas coutume, on va se faire un peu de Grind qui va sous la ceinture aujourd'hui, tout en essayant de faire une chronique aussi "tout public" que possible. Je laisse la responsabilité aux adultes responsables d'expliquer aux plus jeunes le concept de Porngrind.
En plus, pour plaire aux plus fétichistes d'entre vous, j'ai choisi un album pas très frais mais qui vaut le coup d'être écouté: le seul et unique album des Brésiliens de Creampie, sorti en 2015.
Le groupe ayant splitté en 2018, je pense qu'on n'en aura plus de nouvelles... Tant pis!
Mais du coup, quel héritage ce groupe déchu nous laisse-t-il ?
Sur cette unique galette, Creampie a montré un certains nombres de qualités qui les font dépasser le statut de groupe clownesque et pervers : il faut reconnaître à  leur guitariste, pour commencer, un sens affuté du riffing, pas mélodique pour deux sous (ou pour dessous, haha) mais toujours très entraînant et groovy. D'autant que le style des compositions est assez changeant: on n'est pas sur un blast beat à  200 bpm constant. Il y a de vrais moments downtempos, qui relèvent souvent du breakdown, mais il y a aussi des riffs encore plus lents, presque Doom. À noter que pour un groupe qui n'a pas de batteur, les batteries de l'album sonnent vraiment bien, pas tellement artificielle alors qu'elles le sont. Les lignes sont d'ailleurs plutôt inventives. Bien-sûr Creampie ne révolutionne pas le monde avec son approche, mais le travail est très bien fait.
Le moment qui relève vraiment du Porngrind pur, et quelque part, du délire total, c'est le chant, et l'overdose de samples qui regorgent dans cet album.
Les voix sont fortement modifiées et pitchées de telle sorte qu'on entend à  peine plus que des borborygmes de sanglier sous meth. Ne me demandez pas pourquoi, je trouve que ça s'écoute bien. D'autant que ça ne perturbe pas le groove ou l'impact des morceaux. On entend par-ci par-là  des choeurs très Punk Hardcore qui ne jurent pas non plus.
Là  où vous allez avoir un peu honte de monter le son, c'est avec les samples tirés tout droit de films pas très recommandables avec de mauvais acteurs. Ils sont légion tout au long de l'album et ont parfois le même rôle que la voix soliste: le rythme est pensé, les extraits calibrés, le tout est cohérent et synchronisé.
Au final, je le répète, pas forcément de quoi changer votre vie à  jamais (sauf si vous êtes très impressionnable), mais cet unique album est vraiment méritant dans ses qualités de composition, et de production. Et si vous avez encore des doutes, dîtes-vous que ça ne prendra que vingt-deux minutes de votre vie bien propre. En toute prudence et en faisant confiance aux parents lecteurs, je vous invite à  jeter une oreille à  se groupe, qui quoi qu'on en dise, en vaut la peine.