Réécouter "Against the Law" de Stryper

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Verveneyel

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7 septembre 2024

" Saint martyr du Heavy Metal "

Bien que l'on ait un choix plétorique de pépites Hard Rock hier et aujourd'hui, il arrive parfois que certaines ne récoltent pas la notoriété qu'elles méritent. L'album d'aujourd'hui fait partie de ces trésors oubliés. L'heure est venue de se remémorer.

 

Alors que je me plongeai plus en profondeur dans leur discographie, que je connaissais mal, l'évidence m'a frappé : Stryper, c'est délicieux. Les plus âgés d'entre vous pouffent peut-être en se disant “ça y est, Verveneyel nous raconte que la pluie, ça mouille”, mais tout le problème est là : j'ai le sentiment que le groupe, en tout cas en France, n'a pas la fraction de l'aura qu'il mérite. Parfois cité dans les petites lignes de magazines plus chevronnés que nous, il n'en reste pas moins que perdus dans la fourmillière de la scène Hollywoodienne, peu de concurrence survit à Alice Cooper, W.A.S.P., Poison et autres Steel Panther pour les plus récents.

 

C'est d'autant plus dommage qu'encore aujourd'hui, ils tiennent une forme olympique, avec un dernier album “When We Were Kings” toujours puissant et efficace, des concerts sans playback, une vivacité créative toujours ardente, bref, nous en parlerons davantage dans une autre chronique.

 

Ce sur quoi je souhaitais attirer votre attention aujourd'hui, c'est sur leur quatrième album, “Against the Law”, sorti en 1990, qui fut en son temps un bide commercial alors qu'à mon goût, c'est leur meilleur album, écrasant la concurrence sans merci.

La faute peut-être à la compétition forte avec la sortie du premier Skid Row et de “Trash” d'Alice Cooper en 1989, la perte de vitesse du Hard Rock dans le coeur du grand public, ou le christianisme assumé du groupe (dont je n'ai sincèrement cure vu la proposition artistique offerte), mais on est loin des scores des précédentes galettes, surtout par rapport au deuxième né “To Hell With the Devil”. Et pourtant…

 

Et pourtant, pour le guitariste que je suis, cette débauche de guitare complètement folle me laisse bouche-bée pendant les quarante-cinq minutes de l'opus. Ça joue avec un doigté exceptionnel, rappelant parfois les faits d'armes de Joe Satriani, mais avec du chant. Les morceaux sont inspirés, notamment le hit “Shining Star” que les fans de Living Colour ne sauraient bouder, mais aussi le puissant “All For One” qui mélange à des ingrédients de power-ballad des galopades qui rappelleraient presque les galopades de Jon Shaffer (cette andouille). 

 

Pour servir cette haute volitge musicale, le chant est sublime, rappelant quelque part la pureté et la puissance de Meat Loaf ou FM. L'ensemble, porté par ces belles mélodies et cette énergie, transpire une joie et une rage de vivre communicative, imprimant dans nos têtes des airs qu'on a envie de hurler dans un stade. (écoutez les choeurs de “Caught in the Middle”, et osez me dire que vous n'avez pas envie de sauter partout. On dirait presque du Blind Guardian de l'époque “Nightfall”).

 

J'insiste, très chers, c'est l'heure du rattrapage ! Si le Heavy Metal d'antan vous passionne, vous ne pouvez pas vivre une minute de plus sans ce chef d'oeuvre !