Refaire l'Histoire : Jurassic Witch - Black Masses and Ashes

Amérique

Doom

Metal

Musique

Stoner

USA

Verveneyel

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1 août 2023

" Les enfants, je vais vous raconter une histoire... "
"- Les enfants, aujourd'hui je vais vous raconter une histoire. Alors asseyez-vous, sortez-vous les doigts du nez, et écoutez un peu ça.
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Il était une fois, il y a fort, fort longtemps ; une terre peuplée de créatures féroces. Ces animaux avaient la particularité d'être gigantesques, immenses. Ils étaient aussi couverts décailles, parfois même de plume, mais surtout, qu'ils soient carnassiers ou herbivores, ils étaient tous pourvus de grandes dents qui ne feraient qu'une bouchée de petits mal polis comme vous. On les appelait... LES DINOSAURES ! Ces dinosaures étaient les plus fieffés païens que le monde ait connu : tous les samedis ils se réunissaient, encapuchonnés, autour d'un grand feu, pour jeter des malédictions et chanter des mélodies impies ; dont on a attribué longtemps l'écriture à  John Williams...
- Euh... tonton Verveneyel ?! T'aurais pas mis un peu trop de lessive dans ta bouffarde ?
- Pas du tout, ignorant ! J'en ai la preuve formelle ! Les meilleurs archéologues de l'université de Miskatonic ont trouvé il y a peu, en Californie, les restes fossilisés d'un authentique album de dinosaures hérétiques ! On sait même qu'ils parlaient déjà  anglais à  l'époque : ça s'appelle "Jurassic Witch - Black Masses and Ashes.
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- Dingue... Et ça sonne comment ?
- Ah bah tu vas voir, c'est pas n'importe quoi ! Il y a quatre morceaux, ils font tous plus de huit minutes. On pourrait croire que c'est long, en réalité ça prend vraiment aux tripes. En plus c'est assez minimaliste : un dino à  la guitare et au chant, un autre à  la batterie. Ah et puis à  l'époque c'était pas tout traffiqué comme maintenant : tout a été enregistré en direct, en condition live, et c'est ensuite le reptile à  la guitare qui a tout mixé. Du coup c'est génial, c'est vachement authentique, ça crachotte de partout tellement c'est grave et saturé ! On croirait le bourdonnement d'un meganeuropsis, mais non, c'est juste que la Fuzz bave tout plein. Le bestiau en joue d'ailleurs parce qu'on peut même entendre quelques délires bruitistes à  base de larsens et de bruits de plectres (à  moins que ce ne soit des griffes...) La batterie avec ça est plutôt légère, avec un son très sourd, mais sa lenteur de stegosaure appuie très bien les lourdeurs groovies de son comparse. C'est vraiment à  fleur d'écailles, à  tel point que les scientifiques se demandent si ça n'aurait pas causé la disparition de l'espèce. C'est sombre, épais, presque malade. En plus le chant à  l'air de venir du fin fond d'un cratère, ça résonne puissamment à  travers toute la vallée. C'est fossilisé certes, mais ça tient sacrément la route soixante-cinq millions d'années plus tard. C'est très sincère, très habité, possédé même. Bon malheureusement, on n'a pas réussi à  retrouver les paroles, mais rien qu'aux titres "Velocireaper", "Pterrordactyl", "Stegasorceress" et "T.Hex", je gage que ça doit être bien louftingue, le délire est poussé jusqu'au bout avec ces reptiles...
- Et ça, tonton, on peut le trouver quelque part ? J'avoue que ça m'intrigue.
- Tu peux tout écouter en ligne, mais si tu n'es vraiment pas un poseur, tu peux aussi trouver ça en vinyl chez Made of Stone Recordings. C'est beau le progrès. Visuellement, c'est sobre, mais l'effet reste saisissant. Tu te rends compte ? Un véritable portrait de sorcière du Jurassic ! Allez, si tu es sage je te l'offre au prochain Halloween."