Revival : 55 Escape - Angels and Demons

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Verveneyel

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1 août 2023

" C'est l'heure de déterrer un trésor les amis ! Aujourd'hui on découvre une facette de la Norvège que les fieffés lascars ne veulent pas connaître : le côté Nu Metal ! "
C'est l'heure de déterrer un trésor les amis ! Aujourd'hui on découvre une facette de la Norvège que les fieffés lascars ne veulent pas connaître : le côté Nu Metal !
Formé en 2002 à  l'heure où le style était encore fleuri de toute la richesse de ses jeunes années, le groupe avait déjà  pris un certain temps à  sortir son premier album, "Closing In", en 2007. Ce premier skeud était fameux d'ailleurs, avec des morceaux très honorables pour jouer des coudes avec Linkin Park. Ecoutez "Inside", vous verrez.
Et après ça ? Plus rien ! Ou presque, puisqu'en 2010 le groupe sortait le confidentiel EP "Angels and Demons", quatre titres qui feront le régal des nostalgiques en survêtement comme moi à  mes heures perdues.
Description de l'image
C'est sans aucun doute un EP qui comblera le silence de Sonic Syndicate, et de Staind.
Angels and Demons commence très fort avec deux morceaux radicalement différents, mais tous les deux de qualité : "20 Years", l'ouverture, nous met en bouche avec un morceau sombre, groovy et chromatique. Les fans de Coal Chamber s'y sentiront chez eux, mais pas que. La brutalité est ponctuée de moments plus introspectifs, mais toujours encrés dans cette rage d'ado des années 90-2000. On retrouve des petites touches de Maynard James Keenan et Corey Taylor très bienvenues dans les passages en chant clair. à‡a sent bon les couloirs d'immeubles immondes jonchés de seringues.
Ce premier morceau est suivi par un "Open Your Eyes" qui va chercher cette fois plus dans quelques chose d'épique, au point que se dessine presque une petite influence Power Metal, et qui fait se rapprocher le groupe de formations plus mélodiques comme Disturbed ou Skillet. C'est le genre de morceau qui peint devant vos yeux ces paysages urbains baignés dans la lumière jaunâtre d'un ciel lumineux mais encombré. On va presque chercher du côté du Hardcore Mélodique. C'est saisissant de puissance. On y retrouve aussi les mêmes harmoniques naturelles qui ont rendu heureuses certaines lignes de guitare chez Puddle of Mud.
Ce partage entre dissonances bondissantes et mélodies fédératrices parcourt le reste de l'EP avec les deux derniers morceaux, et le decorum à” combien délicieux de l'identité du groupe continue de se dérouler ; entre les ghost notes grasses, la reverb sur la caisse claire, les cordes de la basse qui bavent dans le mix, les voix trafiquées, les growls medium bien humides, la grosse caisse bien sèche. À plus d'un titre le son du bonheur !
La production, pour finir, est vraiment très bonne, bien menée : tout ressort en puissance, et nous voilà  ravis !
C'est une chouette découverte obscure que ce groupe, et je vous conseille vraiment d'aller brosser l'ensemble de leur maigre discographie. La légende raconte qu'ils sont toujours actifs... ma foi, vivement la suite !