" Chronique du 3ème album des Bordelais sorti le 25/09/2020. "
Aujourd'hui coup je me penche sur le nouvel album des SEEDS OF MARY, « SERENDIPITY ». Pour la petite histoire, j'écoutais déjà cet album depuis un petit moment et j'avais prévu d'en faire la chronique. Et puis, « heureux hasard » (je vous invite à regarder la définition du terme « sérendipité »), nous sommes contactés par mail au sujet du groupe. Un signe de plus pour m'encourager à rédiger ma review. Décidément le « hasard » fait bien les choses ^^.
Formé en 2011, les bordelais sont souvent comparés, à juste titre et pour de bonnes raisons, à ALICE IN CHAINS (ils ont d'ailleurs réalisé une excellente reprise de « THEM BONES » fin 2015). Mais limiter l'univers musical des girondins au seul groupe de Seattle serait une erreur, et ce d'autant plus à l'écoute de « SERENDIPITY ». En effet, à l'image de la pochette, les 10 nouveaux titres revêtent beaucoup de couleurs, de nuances différentes, et pas seulement des teintes grunge-rock alternatif. On retrouve notamment des influences indus, metal ou encore progressive. Ce qui fait de « SERENDIPITY » l'album le plus riche/complexe composé à ce jour par le groupe. Le titre « CHAMELEONIC », qui fait explicitement référence à la pochette, en est la parfaite illustration. Un titre à tiroirs, assez progressif dans la conception, où le combo varie efficacement les plaisirs : riffs groovy, chant clair assez typé néo bien accrocheur (avec quelques passages hurlés pour accentuer le côté catchy), solo plutôt rock progressif, final plus aérien … tout en restant cohérent.
Ont-ils franchi le fameux « cap du 3ème album » avec succès ? C'est ce que nous allons voir tout de suite.
« THE ATHEIST », qui ouvre l'album, nous montre leur facette grunge-metal. Le chant clair et les harmonies vocales évoquent clairement ALICE IN CHAINS ; tandis que le chant hurlé est plus metal-indus nous rappelle MARILYN MANSON (en particulier vers la 3ème minute). Le spectre de Brian Hugh Warner (vrai nom de MM) se retrouve également sur « GONE ASTRAY » et « FROM THE VOID » tous les deux très mélancoliques (j'aurai presque envie de parler de « spleen » en raison du ressenti que l'on peut avoir face l'atmosphère qu'il se dégage). D'ailleurs je classe ces 2 morceaux parmi mes préférés de l'album ; attention à ne pas les écouter si vous avez une baisse de moral lol.
« REWIND ME » est dans une veine plus heavy rock-alternatif. Avec ces 3'43 minutes au compteur, elle constitue l'une des compositions les plus courtes de « SERENDIPITY ». Il est finalement assez logique qu'elle fasse l'objet d'un clip vidéo car elle est en quelque sorte taillée en format hit-single (clip que vous retrouverez en fin d'article).
Retour à quelque chose de plus grunge-metal alternatif avec « NOT WHERE I BELONG ». Sur cet extrait je retrouve un petit peu de Scott Weiland dans la voix et les intonations de Jérémy, ce qui n'est pas pour me déplaire, bien au contraire. On reste toujours dans un univers à cheval entre le metal et le grunge avec le morceau suivant « BLEED ME DRY ».
Changement radical d'ambiance avec « REINVENTING YOU » une ballade plus posée, plus aérienne que je qualifierai de pop-progressive. De fait, elle vient couper l'album en deux et permet de souffler un peu avant la pépite « CHAMELEONIC » dont j'ai parlé en début de chronique.
Il me reste à aborder « SANITY IS STATISTICAL », titre plutôt metal avec des touches indus. Difficile de ne pas headbanguer au rythme de ces riffs et de ces couplets entêtants. Une des belles réussites de l'album.
L'album s'achève avec un « SOMEWHERE BETWEEN ME AND MYSELF » qui représente l'essence même de ce que l'on est en mesure d'attendre des SEEDS OF MARY en matière de grunge-rock alternatif
Le cap du 3ème album est passé haut la main par SEEDS OF MARY tant ce nouvel opus est abouti que ce soit en terme de production et de composition. Une des toutes meilleurs sorties 2020, ni plus ni moins. Un groupe à (re)découvrir d'urgence.