Il arrive parfois qu'au delà des groupes pris individuellement, un label se détache du rang pour briller tout particulièrement. Inutile de faire durer le suspense bien longtemps : pour moi, Unique Leader Records fait partie de ces labels coup de coeur. Très sincèrement, en termes de musique extrême moderne, je trouve que le label a eu un flair incroyable pour se forger un catalogue de très haute qualité. Pêle-mêle, on peut citer First Fragment, Ingested, Acrania, Dyscarnate, Katalepsy et autres Exocrine dans leur arsenal. Peut-être pensez-vous également à Osiah que Mika Hell vous avait présenté sur les pages de Blastphème. Fouillez un peu, et vous verrez. Rarement a-t-on vu si beau florilège de violence avec des productions aux petits oignons.
Mental Cruelty ne fait pas exception à la règle, et c'est avec ce troisième album "A Hill to Die Upon", que je les découvre avec bonheur. Pour ceux qui comme moi s'aventurent dans ce monde musical sans connaître, Mental Cruelty vous promet un Blackened Deathcore venu des profondeurs de l'enfer (ou de l'Allemagne... c'est selon), intelligent et virtuose. Si vous connaissiez déjà quelques pontes du genre comme Carnifex ou Lorna Shore, dites-vous qu'on retrouve l'implacable majesté de ces derniers, couplée à la technicité de Born of Osiris. "A Hill to Die Upon" est un édifice massif, presque cinématique dans sa grandeur tant ses riffs sont puissants, ses mélodies transcendantes, ses breakdowns assassins. Le contraste est très fort entre la pesanteur des rythmiques et la hauteur stratosphérique des solos, mais le mélange n'en est pas moins jouissif.
Les parties symphoniques, d'ailleurs, sont responsables eux aussi (au même titre que les instruments Metal plus habituels) de l'incroyable sentiment d'immensité qui se dégage de chaque morceau. C'est à vrai dire incroyable comme la violence et la paix s'entremêlent.
Ce nouvel album est un précieux joyaux, épique et beau, mes aïeux, tellement beau. C'est ma came à 100%, ma némésis, mon péché mignon. C'est bien exécuté, savoureux à l'écoute, ça passe beaucoup trop vite, bref, c'est à ne pas rater.