SEX SHOP MUSHROOMS – God doesn’t exist

Aujourd’hui je découvre avec vous SEX SHOP MUSHROOMS, un groupe parisien de grunge formé en 2002, et qui nous offre leur premier album, « God doesn’t exist » en ce 3^ème trimestre 2024. On commence avec « SHE DOESN’T EXIST » et son chant très mélodique qui me rappelle AQME (albums « Hérésie » ou « Sombres Efforts »). Ce qui n’est pas forcément une surprise car le groupe d’Etienne Sarthou a toujours plus ou moins lorgné vers le grunge. Mais qui est « SHE » ? Si on rapproche ce titre au nom de l’album, on peut légitimement s’interroger sur le genre de Dieu (et si c’était une femme) et sur son existence. Cette thématique religieuse se retrouve également sur « BLEACHED EDEN » qui clôture ce premier effort studio sous un déluge de décibels (cris, saturation...).

« LONA », à l’image de son clip qui prend aux tripes, témoigne du mal-être que l’on peut ressentir et des mauvais « palliatifs » auxquels on peut avoir recours pour y échapper. Malheureusement, comme en conclut le titre, il est parfois trop tard pour aider la victime en souffrance…Un mal-être de vivre qui peut mener à des décisions comme on peut l’entendre sur « HANG ME » et sur le très nirvanesque « MOMMY SAID » (qui mentionne également Dieu).

« SO SADLY » porte très bien son nom car il se dégage un fort parfum de mélancolie. L’anxiété est au centre de la composition à travers la relation souvent toxique que l’on tisse avec elle (insomnie, fatigue…). Le riff de guitare dépeint parfaitement cet état qui s’installe progressivement pour nous dévorer à petit feu, sans crier gare. Impossible de mettre sous silence la sacrée partition de Giulia à la batterie qui martèle et fracasse ses fûts sur « MONKEYS BE LIKE » ; ce qui colle parfaitement à la violence des lyrics et du clip. A noter que les tenues que le groupe portent sur l’artwork sont également celles portées dans le clip.  

Place maintenant à « BOYS ON SALE » encore bien marqué par l’influence de la bande à Kurt Cobain, tout comme « DON’T DATE RITA » placé plus loin sur l’album. Vient ensuite un des deux moments très forts du disque : « DEAD DOLL ». A travers ce titre, ainsi que sur « WATCH YOURSELF », SEX SHOP MUSHROOMS vient dénoncer les violences faites aux femmes avec beaucoup d’énergie et d’intensité, tant au niveau des paroles que des instruments (leur côté punk). Une cause chère au groupe qui trouve écho dans chacun(e) de nous et qu’il convient de saluer.

Je ne peux que vous conseiller de jeter une oreille plus qu’attentive à cette pépite grunge/punk que nous offre SEX SHOP MUSHROOMS. En espérant les voir rapidement en live car ces 11 brûlots doivent prendre encore plus d’impact et de puissance sur les planches.

Bonne écoute.