Sombres Recoins : In Hell - Satanica Mundi

Deathmetal

Europe

France

Metal

Musique

Verveneyel

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1 août 2023

" On continue notre exploration de quelques sorties Mystyk Prod avec In Hell, groupe de Death Metal que j'ai eu la chance de voir en concert en le premier octobre dernier à  Lille (le report est aussi sur Blastphème), et que j'avais d'autant plus envie de découvrir aussi dans la tranquillité de mon canapé. "
On continue notre exploration de quelques sorties Mystyk Prod avec In Hell, groupe de Death Metal que j'ai eu la chance de voir en concert en le premier octobre dernier à  Lille (le report est aussi sur Blastphème), et que j'avais d'autant plus envie de découvrir aussi dans la tranquillité de mon canapé.
Et de la tranquillité, c'est bien ce qui manque dans ce genre d'album. In Hell promène dans chaque recoin de sa création une aura particulièrement maléfique. Le riffing est calibré pour vous faire ressentir l'ambiance de certains vieux films d'horreur, ou la détresse des écrits type Lovecraft/Jean Ray. Partagé entre la lourdeur de gros riffs et le côté invasifs de riffs en tremolo picking plutôt dans les mediums, le tout ponctué de solos pas forcément très techniques, ni très précis, mais calculés pour participer au malaise, l'ensemble est assez mélodique, et malfaisant à  souhait.
Description de l'image
À noter quelques points très forts : le chanteur James Spar mène le navire d'une main de maître avec des cris variés (allant parfois presque chercher du côté des faussets de Cradle of Filth, c'est dire !), soutenus par les autres membres du groupe, ce qui accentue le côté "psalmodié" des chansons.
Un autre : le charme old school. L'album comme je vous l'ai dis n'est parfois pas 100% tout propre, on entend parfois une note un peu à  côté par-ci, un petit pain par là , on sent que la batterie est programmée, mais de une ça reste discret et d'autre part, c'est très à  propos par rapport à  l'album dans son ensemble ! Satanica Mundi sonne authentique, sincère, et brute de pomme.
Un vrai bonheur pour finir sur cet album, c'est la basse : ça ose le slap, ça ose le son bien rond qui rebondit dans tous les sens, et c'est mis en valeur par le mix. C'est tout bonnement jouissif. C'est notamment ce qui fait tout le charme de morceaux comme "George Pell, Holy Perversion". Chapeau bas la basse !
Ajoutez à  ça un packaging très sympathique, avec un chouette digipack, un bel artwork pour le coup très pro, avec l'arrière qui a un petit air de menu de sélection de vieux jeu d'horreur, et la vie est belle ; car oui, le packaging, ça compte quand même !
Laissez-vous guider, ça coulera tout seul dans vos tympans de brute épaisse. Mes petites préférences vont à  "Kabbalah", "George Pell Holy Perversion" et "Sheitan Himself" ; mais quoi qu'il arrive vous avez neuf bons titres cohérents et énervés pour vous rassasier.