" Chronique du second album de SYNESTHESIA sorti le 26/04/2021. "
Anthon Norwell nous propose une nouvelle sortie en ce premier semestre 2021, avec un de ces nombreux autres projets : SYNESTHESIA. Pour ce second album, qui fait suite à «THE BATTLE FOR MONTSEGUR », le multi-instrumentiste s'est une nouvelle fois associé au chanteur/parolier Martial Prevel. Le duo nous emmène dans un univers rock (fortement inspiré des 70's) qui n'hésite pas à puiser dans le metal pour mon plus grand plaisir.
Ce concept album s'inspire du roman « I am legend » de Richard Matheson (oeuvre qui a été portée au cinéma à plusieurs reprises : «The Last Man On Earth » avec Vincent Price, « Le Survivant » avec Charlton Heston et « Je Suis Une Légende » avec Will Smith). Les 2 compères ont commencé à travailler sur cet album en 2019 dont le synopsis se déroule dans un futur proche durant lequel une pandémie qui ravage l'humanité et où les survivants luttent pour exister et recherchent un antidote… Drôle de coïncidence avec la situation que l'on vit depuis début 2020.
L'opus s'ouvre avec un « AM I LOSING MY HEAD » assez groovy que je situe entre la scène classic-rock british et la scène metal (le riffing donne envie de headbanguer). « I'M OMEGA MAN » continue dans cette voix rock-metal, avec toutefois un côté plus moderne (notamment dans les effets guitares et le petit côté électro).
« DISTANT VOICES » se veut à la fois un peu plus pop (j'ai pensé à Police avec cette basse et l'intonation du chant sur certaines parties), mais aussi plus progressive (le côté 70's est flagrant). J'ai beaucoup apprécié le solo final à la guitare. Un bon point pour la diversité des ambiances.
On change une nouvelle fois d'atmosphère avec « GONNA HIT THE ROAD » que je trouve plus hard rock (moins progressif et plus entrainant/chaleureux - en résumé un côté plus rock US que rock british). « THE CITY IS MINE » poursuit également dans cette veine rock catchy/accrocheur. C'est le titre le plus court et le plus immédiat de l'album (le refrain est imparable et vient très facilement en tête).
Avec un morceau nommé « THE OMEGA MAN PART II (LAND OF THE DEAD) », comment ne pas penser à l'un des meilleurs films de la saga zombies de Romero ?! Le riffing se fait plus insistant, plus metal, dans un esprit plutôt épique (franchement ce titre aurait eu sa place dans le film précédemment cité : soit en générique de fin, soit pendant une scène d'action/de dégommage de zombies). En tout cas ça colle parfaitement à l'idée que je me faisais du titre avant l'avoir écouté.
« WOKE UP IN THE FORBIDDEN ZONE » et « MUTANTS ARE HERE (THERE &EVERYWHERE) » nous montrent une facette plus lourde et plus sombre du duo. A noter que les parties basse sont une régalade sur « MUTANTS… » en apportant tout le peps/l'énergie nécessaire. à‡a groove !!!
On revient à quelque chose de plus lumineux, de plus pop-mélodique sur « GHOST TOWN HIGHWAY ». Je me dis que ce changement pourrait être en fait une sorte de calme avant la tempête … et effectivement « WALKIN' ON A THIN ICE (THE DREAM) » me confirme cette impression avec son identité plus rock et plus soutenue.
Il ne me reste plus qu'à aborder « THE OTHER SIDE OF MADNESS », « INTO THE FORTRESS PART I & II », et « LE DIABLE EST REVENU (RECLAMER SA PART) ». Sur « THE OTHER SIDE OF MADNESS » on perçoit des influences rock gothique des 80's dont certains groupes majeurs sont affiliés, à tort ou à raison - c'est à vous de voir, à la scène metal (de toute façon le metal n'est jamais bien loin chez Anthon Norwell ^^). « INTO THE FORTRESS PART I & II » revient à quelque chose de plus lourd. La basse ronde, associée à des riffs bien pachydermiques, apporte un côté doom très appréciable (très 70's également, cette période musicale étant également une influence majeure pour le multi instrumentiste). Le dernier titre, « LE DIABLE EST REVENU (RECLAMER SA PART) », est la version française de « GONNA HIT THE ROAD » placé en début de skeud. Qui a dit que l'on ne pouvait pas faire du bon rock dans la langue de Molière ?!
Anthon Norwell réussit le pari fou de sortir, la même année et en pleine période de crise sanitaire, 2 albums de haute volée totalement différents qui parlent à la fois aux rockers, aux metalleux, et aux amoureux de la guitare rock sous toutes ses formes : un opera rock avec ANTHON NORWELL EXPERIMENT (déjà chroniqué sur nos pages) et cet album conceptuel avec SYNESTHESIA. Et c'est loin d'être fini. Un autre projet nommé « CHILDREN OF COVID », avec Martial Prevel, est également annoncé (des extraits sont disponibles sur la plateforme YouTube). Stay tuned ^^.