Tire-slip et Casques à  Cornes : Adolf Castle - Really Crazy Germans

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Verveneyel

-

1 août 2023

" J'ai souvent entendu d'auditeurs de diverses générations que l'humour c'était mauvais pour le Metal. Rendez-vous compte, mettre de l'humour dans le Metal ça viendrait faire du mal à  l'image de gros dur viril et agressif ; le Metal deviendrait une joyeuse bouffonnade, pas dangereuse pour deux sous, et ça fait de la peine à  ces messieurs. Bizarrement c'est le genre de chose qu'on entend pour justifier les plaintes sur le fait que le Hellfest soit devenu la foire à  la saucisse pour n'importe quel crétin en mal de sensation, ou pour taper sur Ultra Vomit. "
J'ai souvent entendu d'auditeurs de diverses générations que l'humour c'était mauvais pour le Metal. Rendez-vous compte, mettre de l'humour dans le Metal ça viendrait faire du mal à  l'image de gros dur viril et agressif ; le Metal deviendrait une joyeuse bouffonnade, pas dangereuse pour deux sous, et ça fait de la peine à  ces messieurs. Bizarrement c'est le genre de chose qu'on entend pour justifier les plaintes sur le fait que le Hellfest soit devenu la foire à  la saucisse pour n'importe quel crétin en mal de sensation, ou pour taper sur Ultra Vomit.
Seulement, on ne le dira jamais assez, en dépit de toutes les oeillères... le Metal ça a TOUJOURS été la foire à  la saucisse. Hé ouais les gars. Et aujourd'hui je ne vous parlerai pas de l'humour qu'il faut pour se fringuer comme Twisted Sister, du degré de dérision qu'il faut pour écrire un truc aussi débile que "I Cum Blood", du degré de bassesse d'adolescent dont il ne faut pas manquer pour sortir un morceau de deux secondes sur un album. Je ne vous parlerai pas non plus de mes petits chouchous de Lawnmower Deth, c'est déjà  dans la boîte. Aujourd'hui je vais vous ramener loin, loin, dans les années 90, à  une époque où j'étais pas encore né, et où une joyeuses bande de boutes-en-trains Russes sortaient leur seul et unique album : ce jour, mes amis, on va se taper une tranche de rigolade raffinée, avec "Really Crazy Germans" des lascars d'Adolf Castle.
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Et rien qu'avec le nom, on sait à  quoi s'en tenir : pas la peine de la jouer premier degré, rien qu'au niveau du nom, ça fleure bon la provoc' pipi caca nazi binouze digne de lycéens boutonneux (ou des Monty Pythons, c'est vous qui voyez)... Le visuel ne trompe pas non plus, avec son côté Cartoon, son petit air "Sales Blagues de l'Echo". à‡a se retrouve également, bien-sûr, dans la musique, mais on est obligé de reconnaître qu'il y a des qualités de compositions incroyables, et je dois dire que je ne m'attendais pas à  me prendre une telle claque. Parce que les arsouilles ne se sont pas moqué de nous sur le plan de la composition; ce qui me rappelle une citation très juste de l'immense Joà«lle Sevilla : "Pour faire de la comédie, il faut être sérieux". Adolf Castle, c'est tout simplement bluffant dans son potentiel à  être mélodique, épique, ultra accrocheur. L'inspiration gentiment médiévale participe notamment à  la création de morceau tout simplement magnifiques, avec des solos à  se rouler par terre, des lignes vocales très travaillées, à  la Manowar, mais mieux. Très sincèrement, je vous mets au défi de dire du mal de "Heart of Spring". Et même des morceaux complètement gaudriole comme "Oh, Grand Old Alaric" auraient de quoi faire pâlir de modestie "La Digue du Cul" de Vulcain. Parfois, on sent que les riffs sont choisis pour sonner gaillard et potache, mais en même temps, du riffing de la trempe de "Russian Polizei" "Fat Mad Marta" ou "Fall in Hate", j'en voudrais bien même sans l'humour. à‡a sonne, ça se grave dans votre tête au burin, et ça n'arrête pas sur tout l'album : c'est un radical sans faute du début à  la fin, qui mériterait d'être culte. Par-ci par-là  on retrouve aussi des samples qui accentuent le côté Folk, champêtre ("Vilissa" notamment est un délire total), mais là  encore, ça construit aussi une atmosphère, un univers, et c'est appréciable. Et toutes ces fadaises, ce n'est rien comparé à  la masse de mélodies démentiellement efficaces qui peuplent l'album. Les petites barbaries à  la "Iron Riders" ou "Gallow Tree" s'écoutent jusqu'à  l'AVC, sans relâche. à‡a passe comme un coup de vent, ça vous assomme comme un coup de pelle.
Enlevez donc vos Å“illères chers amis, vous avez là  un produit qui aurait mérité d'être gueulé dans les stades, et si vous ne connaissez pas, il est urgent de s'y mettre.