Tomber sous l'Emprise : Bloà° - Serpent

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Verveneyel

-

1 août 2023

" Un serpent rouge entortillé sur un fond noir. Non les amis, ce n'est pas une réédition hors de prix du Black album de Metallica. C'est bien mieux que ça d'ailleurs, puisqu'il s'agit en réalité de la dernière sortie de Malpermesita Records, Bloà°, avec leur album "Serpent", craché par les ténèbres en février dernier... "
Un serpent rouge entortillé sur un fond noir. Non les amis, ce n'est pas une réédition hors de prix du Black album de Metallica. C'est bien mieux que ça d'ailleurs, puisqu'il s'agit en réalité de la dernière sortie de Malpermesita Records, Bloà°, avec leur album "Serpent", craché par les ténèbres en février dernier.
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Malpermesita Records, pour tout vous dire, c'est un label pour lequel j'ai pas mal d'affection : pour ma belle et bonne région des Hauts-de-France, c'est un peu du patrimoine, entre booking de concerts, et bons albums ; mais c'est surtout un de ces glorieux labels qui sort peu, mais sort bon. Rejoignant les délectables Azziard, Nirnaeth et Nydvind ; Bloà° ne fera certes pas tâche dans le catalogue.
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Pour ceux qui ne seraient pas intimes avec le projet, il s'agit d'une récente péripétie du fondateur d'Otargos, Ulrich, qui cette fois-ci fait opérer la magie avec une chanteuse, Anna. "Serpent" est le deuxième rejeton de ce mariage lugubre, fort de 42 minutes bien pesées, qui sort à  peine un an après leur premier, autoproduit.
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Chers amis, si vous me permettez le jeu de mot, "Serpent" est un album venimeux ! On parle ici d'un Doom Sludge très sombre, alanguis, fiévreux, aussi lourd que mélodique dans ses enchaînements d'accords bourdonnant. C'est à  la fois onirique et terre à  terre, monolithique, presque lovcraftien dans la grandeur grotesque. On se sent faillir, on se sent drainé. Disons-le, instrumentalement, c'est une complainte mortifère aux grandes orgues.
Et si vous êtes déjà  alléchés, tenez vous bien : au niveau du chant, pas de hurlements à  l'horizon (ou en tout cas, rarement : ne baissez pas votre garde trop vite), mais des psalmodies puissantes, célestes, qui vous rappelleront les implorations du grand Messiah Mercolin de Candlemass. Le chant est grave, épique, grandiose.
C'est un chef d'oeuvre baigné d'angoisse, qui sent le lichen et l'écorce humide comme une randonnée dans la forêt de Blair Witch. C'est à  acquérir d'urgence, et je gage qu'on sera amené à  en reparler en décembre prochain, quand viendra l'heure des TOPs de cette année 2021.
N'oubliez pas de soutenir votre scène locale, et foncez écouter cette pépite.