Blastpheme - Webzine torch-reignited

Le groupe existe depuis 1979 et pourtant ce n'est seulement que leur 3ème véritable album. En effet, la discographie des Suédois comprend 1 EP «Fire Raiser !! » sorti en 1982, 2 albums « Torch » et « Electrikiss » sortis respectivement en 1983 et 1984 et un autre album « Dark Sinner » (2009) mais qui est un réenregistrement des morceaux phares de 3 sorties précédemment citées. Les fans ont donc attendu 36 ans pour entendre de la nouveauté avec ce « Reignited » qui, on l'espère, mérite bien son nom et « rallumera » la flamme chez les aficionados de metal typé 80's. Heavy, speed, thrash et hard, TORCH ratisse large en terme d'influences.

Première bonne nouvelle : la majorité du line-up original est de retour sur cette nouvelle galette. On retrouve donc Dan Dark au micro, Chris First à la gratte, Ian Greg à la basse et Steve Streaker derrière la batterie. Ces derniers ont été rejoints par un second guitariste, Hakky. Les fans de la première heure sont rassurés dans ces temps où les reformations avec peu de membres originels sont légions. Qu'en est-il de ce « Reignited » au parfum de madeleine de Proust ? Un écran de fumée, une étincelle, ou un véritable brulôt ? C'est ce que nous allons voir à travers ces 9 titres qui dépassent les 42 minutes.

TORCH n'a pas changé son identité et reste clairement dans le « vintage metal ». Prenons un titre comme « Collateral Damage », difficile de ne pas penser à ACCEPT ou à UDO avec ces riffs et ce chant. En effet, le côté « martial » du titre évoque sans équivoque les teutons, mais cela n'enlève rien à la qualité du titre qui est d'une redoutable efficacité. « Knuckle Duster », le titre d'ouverture, a un côté NWOBHM et lorgne plus du côté de JUDAS PRIEST. J'ai particulièrement accroché au refrain (taillé pour le live) et au solo (tout ce que j'aime).

Le tempo ralentit avec « All Metal, No Rust » qui est pensé dans un esprit un peu plus hard avec un bon groove qui donne envie de taper du pied. à‡a continue avec un « Feed the Flame » également très entrainant où se dégage un feeling australien fort appréciable. « Reignited » commence fort ! « In the Dead of Night » fait également mouche avec ce côté heavy mélodique à l'ancienne (j'ai instinctivement pensé à Dokken). Aucune fausse note pour le moment, bien joué Messieurs.

« Cradle to Grave » et « Snake Charmer » sont un peu plus anecdotiques quand on le compare au reste de l'album. Un peu trop classiques et sans véritable (bonne) surprise.

Heureusement l'album se termine avec 2 titres réussis qui sont « Intruder » et « To The Devil His Due ». Le premier a un groove contagieux qui lui confère une atmosphère hard US irrésistible, le tout sublimé par un solo magistral (ça c'est un solo qui apporte un vrai plus, pas simplement une démonstration technique). Le second, « To the Devil His Due » (titre le plus long de l'album avec 7'22 au compteur), donne une furieuse envie de headbanguer avec sa rythmique très carrée et prendra vraisemblablement encore plus de punch en live. Imparable.

Comeback gagnant des Suédois que je n'attendais pas à un tel niveau. Un metal vintage qui ne sonne pas désuet ni dépassé. Ne vous fiez donc pas au logo un peu vieillot du groupe (c'est le logo originel) qui tranche avec ce superbe artwork. TORCH « nous a mis le feu » ; une très bonne surprise qui aura très certainement sa place dans mon top de fin d'année. 2020 est décidément une année très particulière : niveau concert c'est la soupe à la grimace, mais niveau sorties CD nous avons de bons plats à nous mettre sous la dent. Bonn appétâ€¦bonne écoute ^^.

Clip de "Collateral Damage" :

TORCH - Reignited