" Chronique de « Will of the Warrior », premier album du groupe TRAPMAKER sorti le 21/12/2020. "
« LEATHER LOOOOOOOVERRRRRRRRRRRRR » ! Depuis que j'ai écouté ce premier album des américains de TRAPMAKER, je n'arrive plus à m'enlever ce refrain de la tête tant il est addictif. Le groupe, formé en 2017, est originaire de Los Angeles et a déjà 3 EPs à son actif. A travers leur discographie, les californiens nous plongent avec bonheur dans le metal des 80's, celui avec lequel je me suis forgé ma culture musicale.
L'album commence sur un tandem basse-batterie qui claque avec « NAZGUL », pour être ensuite rejoint par 2 guitares aux riffs bien aiguisés. Difficile de ne pas penser à Judas Priest avec cet extrait qui sent bon la NWOBHM, que ce soit au niveau vocal (les envolées vocales aigues rappellent Rob Halford) ou de la paire de guitaristes (Charles et JP shreddent de tous les côtés). En parlant de chant, Rob (tiens donc ^^) livre une prestation habitée en se dépassant sans compter. Il peut paraître parfois à la limite de la justesse (notamment sur les parties plus criardes) mais en définitive il nous embarque avec lui et c'est finalement le plus important.
« THE ADMIRAL », comme son nom l'indique, nous plonge dans une ambiance plus militaire. La basse (Nate) et la batterie (Iggy) renforcent le côté martial. Le chant de Rob se montre également plus rond/solennel sur les couplets, comme s'il nous racontait en direct ce qu'il se passe durant une bataille. Ce n'est pas forcément mon morceau préféré de l'album mais il se démarque des autres (avec « FAR AWAY ») ; et rien que pour cela c'est un bon point.
Suit ensuite le bien-nommé « LEATHER LOVER » (amateur de cuir...ben quoi ^^). Ici on est plus du côté hard-heavy allemand (Scorpions et Accept principalement). J'aurai bien vu ce hit sur la B.O d'une action-movie, voire même d'un slasher-movie, typique des 80's. Les solos de guitares sont à tomber. Il n'y a rien à jeter, mon titre préféré de l'album. En un mot : bravo !
On continue avec l'excellent « BATTOSAI », surnom de Kenshin Himura (personnage du manga Kenshin le vagabond) qui serait un peu la rencontre entre Loudness (pour le chant éraillé et puissant) et Iron Maiden (pour les guitares heavy-mélodiques). La seconde bombe de l'album, ni plus ni moins !
« STRONGER THAN BEFORE » nous donne une folle envie de taper du pied et d'headbanguer avec son riffing toujours tranchant. Un hit comme on savait les faire durant la grande période de la NWOBHM. Redoutable d'efficacité !
Place à la power-ballad mélodique et mélancolique « FAR AWAY » comme les américains savent si bien les faire. Ecoutez-moi ces parties guitares, elles filent le frisson.
Après l'instrumental « JOURNEY TO THE WEST » aux sonorités asiatiques, l'album se termine avec « I AM THE MONSTER » qui a un petit côté hard-FM (presque kitsch mais dans le bon sens du terme, notamment sur le refrain), le tout sur un rythme mid-tempo puissant. Les solos sont une nouvelle fois très réussis (les aficionados de la six-cordes vont se régaler).
TRAPMAKER est un jeune groupe qui a les crocs (on ressent clairement leur fougue et leur envie d'en découdre). Et si tout n'est pas parfait, le contraire aurait été étonnant pour un premier album (je ne compte pas les EPs), ils donnent tout ce qu'ils ont dans le ventre sur ces 8 extraits que j'ai écouté avec beaucoup de plaisir. Continuez comme cela les gars, et qui sait, peut-être vous voir en live en France une fois la crise sanitaire terminée. Je croise les doigts !