Vent nouveau : Shadow Puncher

Actualité

Deathmetal

Metal

Musique

Norvège

Verveneyel

-

1 août 2023

" Je ne sais pas vous, chers lecteurs, mais pour moi, l'un des grands plaisirs de la vie d'auditeur, c'est de découvrir chaque année des productions bourrées de talent, notamment certaines qui reflètent un esprit ouvert... "
Je ne sais pas vous, chers lecteurs, mais pour moi, l'un des grands plaisirs de la vie d'auditeur, c'est de découvrir chaque année des productions bourrées de talent, notamment certaines qui reflètent un esprit ouvert.
Le groupe (ou plutôt le one-man band) du jour fait partie de ces petites perles que 2021 nous amène, où l'on sent que la musique s'est sustentée de nombreuses choses pour se retrouver telle qu'elle est. Car a priori, Shadow Puncher c'est du Death Metal ; mais celui-ci est résolument moderne et enrichi aux influences diverses.
Description de l'image
Là  où on reconnait tout de suite dans du Death Metal, c'est principalement à  travers le chant guttural, plutôt dans les tons medium, assez rauque. On retrouve aussi quelques vieilles pierres dans certains riffs comme celui de "Exhalt". Pour le reste, c'est là  qu'arrive l'audace, et qui fait qu'on ne saura se satisfaire d'un maigre EP de dix minutes. Pour commencer, ce qui nous saute aux oreilles, c'est l'influence des grooves saccadés Djents, pratiqués sur une guitare accordée bien grave (je parierais volontiers sur 8-cordes, mais tout le monde peut se tromper). La musique de Shadow Puncher est habitée par ces grosses rondeurs de riff, bien épaisses et frénétiques. Mais ce n'est pas tout ! Tenez vous bien. On retrouve dans l'EP des passages mélodiques très doux, principalement dans le morceau "Shield", qui va chercher du côté d'un Death plus mélodique, voire Blackened Death, avec un petit côté méditatif et aérien. On retrouve cette impression parcimonieusement dans chaque morceau, de façon plus ou moins fugace, plus ou moins explicite, mais c'est bien là .
On a même droit dans le dernier morceau à  une ligne de sample qui va créer un esprit science-fiction, comme une sorte de signal d'alarme. Ce fameux "Anchored" est probablement le plus moderne et mathématique des quatre morceaux, tout en gardant par moment les riffs en tremolo entêtants qu'on repérait déjà  dans "Exhalt", et qui ferait la félicité de groupes comme At The Gates (comprenez "Terminal Spirit Disease"... On n'en est pas très loin. On pourrait aussi y voir une ressemble avec "Termination Redux" d'Aborted. À méditer...)
"In the Presence of the One", c'est donc un bon EP bien écrit, riche en influence, et en parfaite concordance avec son époque. À noter que c'est la première sortie de 2021 pour Max Kevin Oelstoeren, qui depuis la fondation de son projet est extrêmement prolifique. Autant dire qu'il va falloir être attentif, le successeur de "777" pourrait bien nous tomber dessus sans prévenir.